Une femme est morte dans son appartement de Nonthaburi, proche banlieue de Bangkok. Un lieutenant actuellement en état d’arrestation est accusé de meurtre. Le drame s’est produit le 7 avril.
Répondant à un appel de détresse, les forces de l’ordre sont arrivées à l’appartement situé à Tambon Bang Kraso , Nonthaburi vers 3 heures du matin. L’appel venait d’une amie proche de la défunte qui lui parlait au téléphone alors qu’elle était exactement entrain de rentrer chez elle.
L’amie a entendu un cri de la victime juste au moment où elle pénétrait dans l’appartement.
La première amie a demandé à une seconde amie, sur place, d’aller aux nouvelles. Cette seconde amie a fait la macabre découverte et a alerté la police. La victime, Anyaphat, 46 ans, possédait une entreprise de vente d’emballages et de boîtes.
La police a constaté plusieurs coups de couteau au cou, au visage et aux deux bras. La chambre d’Anyaphat était dans un état de désordre laissant présager une possible lutte.
La scène du crime a révélé des échantillons d’ADN et des empreintes digitales, que les policiers ont collectés pour une analyse médico-légale plus approfondie. En examinant plus précisément les locaux, la police a trouvé une traînée de sang menant jusqu’au 12e étage par le balcon et des vêtements imbibés de sang près de la piscine au 9e étage.
Cette piste a conduit la police jusqu’à un appartement du 12ème étage, où ils ont trouvé le lieutenant Jirawat X employé dans l’unité budgétaire du QG des forces armées royales thaïlandaises.
Il a été placé en garde à vue pour interrogatoire au poste de police de Rattanathibet à Nonthaburi. Les enquêteurs médico-légaux ont également collecté ses échantillons d’ADN et ses empreintes digitales pour examen. Le lieutenant Jirawat avait quelques égratignures sur le visage, selon la police.
Cependant, le lieutenant Jirawat nie toute implication dans le meurtre. Des enquêteurs militaires vont collaborer avec la police, voire pourraient prendre le relai.
Jirawat affirme que la blessure au visage provient d’une dispute avec sa petite amie. Celle-ci interrogée dit qu’elle est rentrée à 1 h, a trouvé son fiancé dans l’appartement, avec un comportement normal. Elle affirme n’avoir jamais griffé Jirawat car elle ne s’est pas disputé avec lui. Elle est tellement choqué que les journalistes n’ont enregistré que des pleurs lorsqu’ils l’ont interrogée.
Mme Anyapat a ouvert la porte de son appartement du 10e étage à 23 h 53 le 6 avril. Son corps a été retrouvé à 1 h 31 le 7 avril. Entre temps, le suspect a été filmé par les caméras de surveillance. Il portait un sac poubelle noir. La police pense que son contenu a un lien avec l’affaire.
Le condo possède un système qui empêche un locataire d’un étage de se rendre à un autre étage. D’ailleurs, jamais on ne voit Jirawat dans le couloir du 10e étage. En revanche, les traces de sang sur le balcon mènent au 12e étage par l’extérieur.
Lors de l’interrogatoire le suspect a avoué jouer à des jeux qui nécessitent de recharger un portefeuille virtuel. Les agents affirment qu’ils ont suffisamment de preuves. Jirawat a donc été accusé du meurtre avec préméditation dont le mobile pourrait être le vol.
C’est un tribunal militaire qui statuera. Souvent on n’entend plus parler des affaires qui concernent les militaires, non pas que les coupables pourraient échapper aux sanctions mais parce que l’armée ne fait pas de publicité autour des cas qui concernent ses hommes.