Leurs Majestés le Roi et la Reine ont accordé une audience dans la salle du trône « Amporn Sathan » au palais Dusit pour la cérémonie d’investiture de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra et de son cabinet, suite à leur nomination par décret royal.
Au cours de la cérémonie, Sa Majesté le Roi s’est adressé à la Première Ministre et à ses ministres, leur exprimant son plaisir de les rencontrer. Sa Majesté espère que le Cabinet aura la force et la détermination nécessaires pour remplir ses fonctions pour le bien de la Thaïlande et de son peuple. Il a lui exprimé sa confiance et a offert ses encouragements.
Mais En coulisse les plaintes se multiplient contre la première ministre qui pourrait être destituée comme son prédécesseur Srettha Thavisin pour le même motif, c’est à dire le manque d’éthique pour avoir nommé un ministre manquant lui-même d’éthique. Le dernier en date s’appelle Thavi Sodsong et occupe le portefeuille de la justice.
Le groupe d’activistes ultra conservateurs Khana Nitichon Cherdchutham a soumis l’affaire à la Cour constitutionnelle par l’intermédiaire de la commission électorale.
Thavi, leader du parti Prachachart et ministre de la Justice, aurait abusé de son pouvoir en accordant des privilèges illégaux à Thaksin Shinawatra lorsqu’il logeait à l’hôpital de la police au lieu de la prison de Bangkok. Ce prétendu favoritisme proviendrait des « maladies graves » de Thaksin, qui, selon certains, auraient été simulées pour éviter la paille humide de la cellule.
Thaksin, de retour de 17 ans d’exil volontaire en 2023, a été condamné à huit ans de prison pour de multiples chefs d’accusation, peine réduite à un an par grâce royale puis à 6 mois. Thaksin a été « détenu » à l’hôpital de la police, un établissement luxueux en plein centre de Bangkok.
Les ultra-conservateurs critiquent le ministre de la Justice et les responsables du département correctionnel, de la prison de Bangkok et de l’hôpital de police pour avoir fait preuve de favoritisme et souhaitent non seulement la destitution de Paetongtarn mais également de Thavi.
On ne sait toujours pas quand et si la Commission électorale transmettra le dossier à la Cour constitutionnelle, aux côtés des nombreuses autres affaires contre Paetongtarn et son parti.
