Après trois ans et demi à la tête de la capitale thaïlandaise, le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, bénéficie toujours d’un solide capital de confiance. C’est ce que révèle une nouvelle enquête d’opinion menée par le National Institute of Development Administration (NIDA), publiée début décembre.
Le sondage, réalisé du 25 novembre au 2 décembre auprès de 2 000 électeurs répartis dans les 50 districts de la ville, évaluait les performances du gouverneur dans 17 domaines clés de gestion urbaine. Et les résultats montrent une satisfaction globalement élevée, notamment sur les questions du quotidien.
Des notes élevées pour les espaces publics, la propreté et la gestion des inondations
Les habitants se montrent particulièrement satisfaits des améliorations visibles dans l’espace urbain.
Les parcs et espaces verts obtiennent ainsi 37,2 % de « très bon » et 38,75 % de « assez bon ».
Même tendance pour la gestion des trottoirs et des vendeurs ambulants (36,7 % « très bon », 40,7 % « assez bon »).
La propreté, la gestion des déchets, la pollution de l’air et les eaux usées recueillent également des avis positifs : 32,6 % « très bon » et 40,8 % « assez bon ».
Les travaux routiers, la sécurité (éclairage, caméras), la promotion du tourisme et la prévention des inondations affichent eux aussi des niveaux de satisfaction majoritairement favorables.
Les services administratifs du Bangkok Metropolitan Administration (BMA) sont également bien notés, avec plus de 62 % d’avis positifs.
Des avis plus partagés sur les transports, la santé et la gestion des SDF
Certains domaines divisent davantage.
Les transports publics, par exemple, obtiennent 40,1 % de « assez bon » et 21,8 % de « très bon », mais près de 17 % jugent les résultats « pas très bons ».
La santé publique reste correcte mais moins enthousiasmante, avec seulement 20,95 % de « très bon ».
La gestion des manifestations et celle des personnes sans abri suscitent également des réserves : 11 % des répondants jugent la politique envers les sans-abri « très mauvaise ».
Deux points noirs : corruption et coût de la vie
Les critiques les plus marquées concernent deux sujets sensibles à l’échelle nationale.
La lutte contre la corruption au sein des agences du BMA obtient des résultats mitigés : 25 % « assez bon », mais près de 46 % d’avis négatifs.
La gestion du coût de la vie est le domaine le plus mal noté : un tiers des sondés la jugent « pas très bonne » et 20 % « très mauvaise ». Seuls 8,4 % estiment que la situation est « très bonne ».
Une satisfaction globale solide
Malgré ces faiblesses, l’appréciation générale reste largement positive.
Près de 47 % des habitants se disent « assez satisfaits » du gouverneur, et 31,85 % « très satisfaits ».
Moins de 7 % déclarent n’être « pas du tout satisfaits ».
À mi‑mandat, Chadchart Sittipunt conserve donc une image globalement favorable auprès des Bangkokians, portée par des améliorations tangibles dans l’espace urbain et les services publics.
Son image accessible et chaleureuse, en rupture avec celle de nombreux responsables politiques thaïlandais souvent perçus comme distants ou paternalistes, joue clairement en sa faveur, même si son bilan n’avait rien de spectaculaire.
