
Une campagne visant à relancer le marché boursier thaïlandais peine à produire des résultats, malgré une injection de 4,5 milliards de dollars dans le fonds Vayupak. L’indice de référence SET Bangkok a chuté de plus de 16 % cette année. Le SET est la bourse qui affiche les pires résultats du monde. Les investisseurs étrangers ont retiré 4,2 milliards de dollars, la plus grande fuite de capitaux en Asie du Sud-Est. Ce krach boursier lent et sans fin n’est pas grave en soi, mais il est le symptôme d’une économie malade.
Le manque de confiance dans les décideurs politiques, l’endettement élevé des ménages, les incertitudes politiques et les scandales contribuent au pessimisme des investisseurs. La guerre tarifaire et l’appréciation du dollar accentuent les difficultés, incitant les investisseurs à fuir les marchés émergents.
Les analystes et les gestionnaires de fonds soulignent la difficulté d’attirer des investissements malgré de faibles valorisations, en raison du climat économique morose. Le gouvernement a démontré sa volonté de soutenir le marché, mais des mesures plus urgentes sont nécessaires pour inverser la tendance.
Le plan de sauvetage actuel, qui vise à investir dans des entreprises locales, n’a pas réussi à stimuler le marché. Les données montrent que l’endettement des ménages reste élevé et la croissance économique est inférieure aux prévisions, avec des signes de ralentissement dans les secteurs de la consommation et de l’industrie manufacturière.
Les investisseurs espèrent que le gouvernement de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra prendra des mesures énergiques pour relancer l’économie. Ils souhaitent des réformes réglementaires pour un environnement plus favorable aux entreprises. La Thaïlande continue de subir des sorties de capitaux étrangers en raison de l’absence de mesures pour surmonter ses défis structurels, démographiques et de formation professionnelle.
De son côté, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra a proposé que l’État achète toutes les dettes des ménages auprès du système bancaire. Ce qui leur permettra de les rembourser progressivement. Cela donnerait aux débiteurs une chance de repartir à zéro, en radiant leur nom du registre du crédit. Ce plan ne nécessiterait pas de financement public, car des investisseurs privés pourraient intervenir. Un plan un peu similaire existe déjà, mais ce sont les banques commerciales qui le gèrent.
Thaksin a également déclaré qu’il était rentré en Thaïlande grâce à la miséricorde de Sa Majesté, soulignant que sa vie était désormais dédiée au monarque pour lui avoir permis de retrouver sa famille et son pays.