
Anon
Un militant thaïlandais des droits de l’homme, Anon Nampa, 40 ans, a été condamné mardi à deux ans de prison supplémentaires pour des commentaires en ligne critiquant l’autorité du roi, selon le groupe de défense des droits humains Thai Lawyers for Human Rights (TLHR).
Mardi, il a d’abord été condamné à 3 ans de prison pour lèse-majesté et violation de la loi sur la cybercriminalité, peine réduite par la suite à 2 ans. Sa peine totale s’élève ainsi à 16 ans, 2 mois et 20 jours pour 5 affaires.
La dernière condamnation fait suite à la lettre ouverte d’Anon au roi, appelant à une réforme. Le tribunal a reconnu qu’Anon a droit à la liberté d’expression. Il a toutefois souligné que la liberté d’expression ne justifie pas tout. Le tribunal pénal de Bangkok a jugé que ses remarques en ligne avaient influencé d’autres personnes et a estimé qu’il était « nécessaire pour l’État de le punir ».
En septembre 2023, Anon a été condamné à quatre ans d’emprisonnement pour un discours de 2020, lorsqu’il était une figure de proue du mouvement pro-démocratique mené par les jeunes, appelant à des réformes de la loi sur la lèse-majesté.
On ne sait pas si d’autres procès l’attendent. Ces condamnations ont un effet dissuasif. La Thaïlande a des lois très strictes criminalisant la diffamation à l’égard de la monarchie, protégeant le roi Maha Vajiralongkorn et sa famille de toute critique.