
La Thaïlande dégringole dans le classement 2025 de l’EF English Proficiency Index. Le pays tombe à la 116e place sur 123, dans la catégorie « très faible niveau », avec un score de 402, soit 13 points de moins que l’an dernier.
L’indice, basé sur 2,2 millions de candidats dans le monde âgés en moyenne de 26 ans, mesure les compétences en anglais dans le monde. Malgré l’importance de la langue dans les échanges internationaux, le niveau global stagne depuis 2020. Les investissements continuent, mais les progrès restent inégaux : la lecture domine, l’expression orale reste le point faible.
En Thaïlande, même tendance :
- Lecture : 416 (meilleur score)
- Expression orale : 377
- Écriture : 363 (le plus faible)
Le niveau des plus jeunes adultes n’a toujours pas retrouvé celui d’avant la pandémie.
Sans surprise, l’Europe reste en tête, menée par les Pays-Bas, puis la Croatie et l’Autriche.
En Asie, la Malaisie s’impose largement (24e mondiale) et prouve qu’il n’existe aucune incompatibilité entre les Asiatiques et la langue anglaise, tandis que la Thaïlande se classe avant-dernière dans la région.
Plus inquiétant, le Vietnam, principal concurrent de la Thaïlande dans de nombreux domaines, rattrape les Philippines et la Malaisie. Un investisseur étranger aura tôt fait de choisir Hanoï s’il a besoin de main-d’œuvre formée en anglais.
À l’intérieur du pays, Pattaya décroche la première place (474), devant Bangkok (467). Les 26–30 ans affichent le meilleur niveau (481). À l’inverse, les 18–20 ans accusent une forte baisse depuis 2018, un signal d’alarme pour le système éducatif. Tous les gouvernements thaïlandais ont un jour ou l’autre affirmé vouloir faire de l’apprentissage de l’anglais une priorité sans en prendre les moyens. Dans les faits, l’enseignement et l’éducation sont sacrifiés, soit de manière consciente, soit par simple incompétence.



