Le nouveau ministre de l’Éducation, Pol Gen Permpoon Chidchob, a annoncé son intention de relancer la politique « Une tablette par enfant » qui avait été initialement introduite sous l’administration Yingluck Shinawatra.
Cependant, ce programme sera actualisé pour inclure également la fourniture de tablettes gratuites aux enseignants. Sous l’administration Yingluck, près d’un million de tablettes ont été distribuées dans 30 000 écoles avant que le programme ne soit interrompu à la suite du coup d’État de 2014.
La Commission de l’éducation de base a même exigé que les tablettes soient restituées pour être utilisées en classe plutôt que d’être distribuées aux élèves qui pouvaient les emporter à la maison.
À cette époque, les tablettes étaient achetés au prix de 2 674 bahts pièce, 856 866 tablettes ont été distribuées aux élèves de première année, pour une dépense d’environ 2 milliards de bahts.
Ce programme était critiqué, il y a 10 ans, pour son coût et son aspect pratique. La durabilité des tablettes chinoises bon marché basées sur Android a également été remise en question.
Une enquête menée par l’Office national de la statistique (ONS) après la première année a identifié certains problèmes, notamment des appareils défectueux et le fait que les enfants ne savaient plus écrire.
Cependant, la plupart des enseignants se sont déclarés satisfaits de la politique. L’enquête du NSO a révélé que 99 % des classes qui ont reçu les tablettes les utilisaient. Les enseignants les trouvaient les très efficaces pour les compétences linguistiques, en anglais et en thaï.
En revanche, près de 9 % des tablettes fournies étaient défectueuses.
Aucune allocation budgétaire spécifique n’a été divulguée pour le nouveau programme cette année. Dans le cadre du projet, les enfants et les enseignants recevront des tablettes gratuites, et une plateforme en ligne sera créée pour faciliter des apprentissage « flexibles » depuis n’importe quel endroit et à tout moment. Personne ne parle de la connexion à Internet.
En outre, une autre politique d’investissement vise à construire de nouvelles écoles afin de garantir qu’au moins une école soit disponible dans chaque « recoin » du pays.
Par ailleurs, le nouveau ministre prévoit d’introduire plusieurs mesures supplémentaires, notamment :
– Des mesures pour aider les enseignants à réduire leurs dettes car ils sont les plus surendettés de tous les Thaïlandais.
– Mise en œuvre d’un système pour aider les élèves à se fixer des objectifs futurs (conseil d’orientation).
– Introduction de certificats de compétences liés à des formations professionnelles, l’apprentissage et des expériences antérieures des jeunes.
– Mise en œuvre d’un système d’évaluation des résultats scolaires pour éviter que les étudiants très performants ne perdent du temps et des ressources.
En réponse aux critiques concernant sa nomination au poste de ministre de l’Éducation, compte tenu de son passé de policier sans expérience dans le secteur de l’éducation, le général Pol Permpoon a déclaré : « Il n’y a rien sous le soleil que la police thaïlandaise ne puisse faire dans le cadre des réglementations en vigueur. » On ne sait pas s’il parlait sérieusement.
Il a également exprimé son engagement à lutter contre la corruption au sein des agences du ministère.
Permpoon Chidchob est le frère du « duc » de Buriram et chef de facto du Bumjaithai.
Un grand nombre d’enseignants ont souligné que ce programme n’avait pas été si efficace lorsqu’il était mis en œuvre il y a dix ans et qu’il serait préférable d’utiliser le budget pour embaucher davantage de personnel enseignant, a déclaré Amarin TV vendredi soir.
Mme Orawan Khunsrirod, une enseignante de Nakhon Sawan, a déclaré que « S’il y a un projet visant à distribuer à nouveau des tablettes, je pense que cela n’en vaut pas la peine, car les enseignants disposent aujourd’hui de nombreux appareils, tels que des téléphones et ordinateurs portables et des iPad, qui peuvent être utilisés pour enseigner », a-t-elle déclaré.
Donner à chaque élève et enseignant une tablette gratuite pourrait créer un coût de maintenance, a-t-elle déclaré, tout en soulignant également que les tablettes pourraient ne pas être utilisées aux fins prévues.
Les appareils reçus dans le passé étaient de mauvaise qualité et chers à réparer. Il serait préférable d’utiliser ce budget pour embaucher davantage d’enseignants et faire baisser le nombre d’élèves par classe, a-t-elle déclaré.
C’est typiquement l’idée de quelqu’un qui ne connaît rien à l’enseignement.
Le télé enseignement a fonctionné durant la pandémie et si les cours étaient médiocres ce n’était pas la faute des appareils.
Le projet de 2013 avait été entaché de corruption.
Samedi matin, on apprend que Le Parti Move Forward (MFP) a appelé le Premier ministre à reconsidérer la nomination du ministre de l’Éducation, Pol Gen Permpoon Chidchob, en raison d’allégations selon lesquelles il aurait aidé Vorayuth « Boss » Yoovidhya, l’héritier Red Bull, à échapper aux poursuites.
Lors de la conférence de presse de vendredi, le député MFP Teerajchai Phunthumas a évoqué la décision de la Commission nationale anti-corruption (NACC) d’accuser formellement un certain nombre de personnes qui, selon elle, étaient impliquées dans l’affaire de délit de fuite de M. Vorayuth en 2012. L’un d’eux est Pol Gen Permpoon.
Cette accusation s’ajoute à la constatation que cet homme n’a aucune des qualités requises pour être le premier prof de Thaïlande.
