Le chef du Ruam Thai Sang Chart (celui du putschiste Prayut), Pirapan Salirathavibhaga, a déclaré que son parti avait accepté l’invitation du Pheu Thai à rejoindre la coalition dirigée par le Pheu Thai parce que les deux partis ont convenu qu’il était temps que la société s’unisse pour la paix et la prospérité durable.
Il a déclaré que Ruam Thai Sang Chart n’avait posé aucune condition en rejoignant la coalition; le but est de servir le peuple. En outre, Pirapan a déclaré que le parti Pheu Thai avait assuré qu’il s’alignait sur les principes de Ruam Thai Sang Chart, y compris l’accent mis sur « la nation, la religion et la monarchie ». Il ne dit pas si la priorité est cette devise ou le peuple.
Akanat Promphan, secrétaire général du Ruam Thai Sang Chart Party et ancien porte-parole du People’s Democratic Reform Committee (qui a fait tomber la premier ministre Yingluck Shinawatra), a exprimé le soutien de son parti au Pheu Thai dans la formation du nouveau gouvernement. Il a également souligné l’engagement du parti Pheu Thai à ne pas modifier la loi de lèse-majesté.
Le gouvernement de coalition officiellement dirigé par PHEU THAI a maintenant rassemblé une force combinée de 314 députés, y compris ceux des partis « des oncles» de leur côté, a confirmé le 17 août Bhumtham Wechayachai, Pheu Thai.
Les partenaires de la coalition forte de 314 députés comprennent le Pheu Thai, chef de facto Thaksin Shinawatra avec 141 députés, le Bhumjaithai chef de facto Newin Chidchob 71 députés, le Palang Pracharath dirigé par Prawit « Oncle Pom » Wongsuwan 40 députés. , le Ruam Thai Sang Chart patron de facto Premier ministre par intérim Prayut « Oncle Tu » Chan-o-cha 36 députés, le Chart Thai Pattana dirigé par Varawut Silpa-archa 10 députés et le Prachachart dirigé par le président de la Chambre Wan Muhamad Noor Matha 9 députés plus ceux de six micro-partis avec seulement un député ou deux chacun.
Pheu Thai est donc largement minoritaire (141 / 314) dans ce gouvernement où de facto le gouvernement sortant domine.
Bhumtham, bras droit de Thaksin, a confirmé que Pheu Thai avait conclu un accord initial avec leurs Ruam Thai Sang Chart.
Bien que les négociations sur l’attribution des portefeuilles du cabinet ne soient pas encore terminées, tous les partenaires de la coalition ont déjà convenu d’approuver le candidat du Pheu Thai Srettha Thavisin au poste de Premier ministre lors d’une réunion conjointe Chambre/Sénat prévue mardi prochain.
Certains portefeuilles économiques tels que le ministère des Transports sont « réservé » par le camp de Newin, le ministère de l’Agriculture et des Coopératives « réservé » par le camp de Thaksin et le ministère de l’Énergie « réservé » par Le camp de Prayut, entre autres.
Le Pheu Thai a fixé le ratio à 9 députés pour un portefeuille.
Si tous ces ralliements permettent à Pheu Thai de gouverner (sous la coupe du régime), ils ridiculisent le parti qui se voulait opposé aux coups d’état qui l’ont toujours évincé du pouvoir. On ne compte plus les promesse reniées. Plus de ministères mais aussi moins d’électeurs. Le Pheu Thai espère récupérer le respect des citoyens en apportant la prospérité aux classes défavorisées. Mais dans l’immédiat, le soutien de Prayut à Thaksin a des allures de baiser de la mort car il révoltera tous les pro-démocratie du pays et place de facto Pheu Thai dans le camp de l’armée.
Il faut 376 voix à Srettha pour devenir premier ministre. Avec ses 314 députés, il faut donc que 62 sénateurs votent pour lui, c’est à la fois peu et beaucoup.
Le SÉNATEUR Chadej Insawang a déclaré, après avoir sondé les autres sénateurs, que la plupart d’entre eux aient déjà pris leur décision et que Srettha aura bien du mal à obtenir ces 60 voix. Les sénateurs sont préoccupés par les accusations d’évasion fiscale soulevées par le lanceur d’alerte Chuwit Kamolvisit.
De plus, il n’est pas certain que Srettha s’exprimera mardi, ce qui troublerait les sénateurs. Srettah affirme que Prayut Chan-o-cha n’a pas fait de discours avant d’être élu premier ministre en 2019. Les sénateurs répondent que la situation a changé, selon Chadej.
Les sénateurs sont également inquiets car Pheu Thai a clairement déclaré qu’il voulait modifier l’ensemble de la constitution et lancerait le projet au plus tôt.
«Ces facteurs ne sont pas propices à l’acceptation de Srettha par les sénateurs. La constitution stipule qu’il est du devoir des sénateurs de scruter la personne nommée premier ministre qui doit être clairement honnête », a-t-il déclaré.
Tout ceci est de la pantomime dans le sens où les oncles (et surtout Prawit depuis le retrait partiel de Prayut) tient les sénateurs que la junte a nommés dans sa main. C’est lui qui leur dira d’adouber Srettha ou pas. Si ce dernier était recalé, cela signifierait que Prawit veut le poste pour lui.
Concernant la nouvelle constitution à rédiger, il est possible que la frange pro-armée du gouvernement traîne les pieds. Si Pheu Thai ne parvient pas faire rédiger une VRAIE nouvelle constitution, ce serait une centième trahison qui prouverait que les membres de ce parti sont sans foi ni loi et veulent simplement profiter des avantages liés à des postes ministériels et aider Thaksin à revenir en Thaïlande, selon les observateurs.
Hier matin, le lanceur d’alerte Chuwit a rencontré le numéro deux de la police Le Grand Flic Surachate Hakparn et a déposé une plainte contre Sansiri Plc (l’entreprise dirigée précédemment par Srettha) qui aurait utilisé des prête-noms.
Srettha et Sansiri auraient également été impliqués dans l’évasion de 521 millions de bahts d’impôt, entre autre. Il s’agit d’optimisation fiscale comme tous les patrons du monde la pratiquent à des échelles bien plus importantes concernant les géants d’Internet.
Enfin, Une page Web avec 1,2 million d’abonnés, CSI LA, demande pourquoi la commission électorale a autorisé le député démocrate de Nakhon Si Thammarat (province la plus violente du pays), Songsak Musikong, à se présenter aux élections malgré son arrestation pour meurtre l’année dernière.
Selon des informations, un mandat d’arrêt a été émis contre Songsak en septembre 2022. Il était recherché pour avoir prétendument conspiré avec deux complices pour assassiner Yodphet Rodsorn, un agriculteur de 38 ans, à la suite d’une dispute liée à une intrusion dans un étang de pêche.
La femme de Yodphet a vu Songsak, ainsi que deux autres personnes, transporter son mari blessé dans un pickup après qu’il a été abattu. Songsak a affirmé qu’ils passaient par là et ont remarqué Yodphet au bord de la route, alors ils ont tenté de l’emmener à l’hôpital.
Cependant, Songsak n’a pas déposé de rapport de police par la suite. Songsak a nié toutes les accusations et a été libéré sous caution l’année dernière. La commission électorale, le député et le parti démocrate n’ont pas encore fourni de précisions à ce sujet.
Il faut noter que Palang P s’est divisé en deux : Palang P et Ruam Thai Sang Chart (soit Prawit et Prayut) mais que les deux font partie des deux gouvernements 2019 / 2023.
Les citoyens vont donc se demander pourquoi, après avoir balancé les oncles (le 14 mai) par la fenêtre, ceux-ci reviennent par la porte.
