
Le Cabinet thaïlandais a tenu une réunion confidentielle pour discuter de l’augmentation de la participation du ministère des Finances dans Thai Airways. Pichai Chunhavajira, vice-premier ministre et ministre des Finances, a annoncé que la restructuration de Thai Airways avait atteint la phase d’augmentation de capital par vente d’actions. Le ministère des Finances prévoit d’acheter 4 milliards d’actions à 4,48 bahts par action via le Fonds Vayupak. Les actionnaires existants peuvent souscrire aux nouvelles actions du 6 au 12 décembre.
L’objectif est de maintenir le ministère comme actionnaire majoritaire de Thai Airways sans que celle-ci redevienne une entreprise d’État. Le Cabinet a approuvé la proposition après confirmation de sa faisabilité par Pakorn Nilprapunt, du Conseil d’État. Actuellement, le ministère des Finances détient 33,4 % des actions de Thai Airways.
Plus gênant, les créanciers de Thai Airways ont voté pour la nomination de deux nouveaux directeurs gouvernementaux pour rejoindre l’équipe de réhabilitation actuelle, décision qui sera présentée au tribunal des faillites le 12 décembre. Les personnes nommées sont Panya Chupanich, haut fonctionnaire du ministère des Transports, et Polchak Nimwatana, haut focntionnaire du ministère des Finances.
Le vote s’est soldé par un score de 50,4% en faveur du projet.
Le syndicat des salariés de Thai Airways et certains créanciers s’étaient fermement opposés à cette proposition que les observateurs jugent catastrophique. Ils estiment que les agences gouvernementales n’avaient pas fait grand-chose pour aider la compagnie aérienne pendant ses difficultés financières, mais qu’elles cherchent désormais à exercer une plus grande influence à mesure que Thai Airways redevient rentable.
Les observateurs considèrent que cela pourrait conduire à des interférences politiques, rappelant les problèmes passés qui ont presque causé la faillite de la compagnie aérienne. L’un de ces problèmes est que les hommes politiques autorisent de nombreux « amis » à voyager en première gratuitement. C’est aussi la porte réouverte à la gabegie et la corruption.
Parmi les autres mesures proposées figure le remboursement anticipé des créanciers.