Un sénateur thaïlandais Upakit Pachirirangkun risque d’être inculpé de crime transnational (blanchiment d’argent et d’implication dans une organisation criminelle), selon Kosolwat Inthuchanyong, porte-parole du bureau du procureur général, vendredi.
Bien sûr, Thaivisa rappelle que Upakit bénéficie de la présomption d’innocence.
La décision fait suite à une enquête policière sur les liens présumés du sénateur avec des activités illicites avérées.
Cependant, Upakit, 61 ans, a nié les accusations. Lors d’une conférence de presse le 17 mars, le sénateur a démenti les allégations du député du parti Move Forward, Rangsiman Rome, qui l’accusait d’avoir des liens avec le ressortissant birman Tun Min Latt, arrêté l’an dernier pour trafic de drogue. Pachirirangkun a affirmé que Rangsiman et certains médias avaient tiré des conclusions hâtives et nié les allégations de blanchiment d’argent de la drogue par le biais d’une entreprise de fourniture d’électricité à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar.
Kosolwat Inthuchanyong a déclaré que l’affaire du sénateur avait été transmise au procureur qui devra décider d’approuver ou non l’acte d’accusation le 26 juillet, ce qui prouve cependant que le dossier n’est pas vide.
En vertu de la loi de 2013 sur la répression de l’implication dans une organisation criminelle transnationale, toute personne en position d’autorité (sénateur par exemple) qui commet une infraction est passible du double de la peine normale prévue.
L’affaire du sénateur Upakit a commencé à attirer l’attention des médias après l’arrestation de l’homme d’affaires birman Tun Min Latt à Bangkok en septembre dernier pour trafic de drogue et blanchiment d’argent. Upakit aurait eu des liens étroits avec Tun Min Latt .
Plus récemment, des opposants ont accusé Upakit de blanchir de l’argent en achetant le siège du nouveau parti politique de Prayut (UTN) à Ari, Bangkok. Accusation non confirmée.
Upakit est bien connu pour avoir été le propriétaire d’un « hôtel, lieu de divertissement » à Tachilek, frontière birmane. Un établissement d’où d’accortes jeunes Thaïlandaises ont attrapé le coronavirus avant de repasser la frontière clandestinement et de transmettre leurs virus dans le royaume.
