Le niveau actuel du taux d’intérêt de référence de la Thaïlande est presque équilibré, a déclaré mercredi le gouverneur de la banque centrale, ajoutant que la politique monétaire ne serait pas affectée par un retard dans la formation d’un nouveau gouvernement.
La Banque de Thaïlande (BOT) a relevé son taux directeur à sept reprises à 2,25 % depuis août dernier afin de maîtriser l’inflation et de favoriser une reprise économique en douceur.
La reprise restant intacte, la BOT veillera à ce que sa politique monétaire soit adaptée au long terme, avec une inflation durablement comprise dans la fourchette cible de 1 % à 3 %, a déclaré le gouverneur Sethaput Suthiwartnarueput lors d’un séminaire de la banque centrale.
« Nous sommes proches d’un point d’équilibre, où le taux directeur permet à l’économie de croître selon son potentiel et où l’inflation se situe dans la fourchette cible sans créer de vulnérabilité pour le système économique », a-t-il déclaré.
Un retard dans la formation d’un gouvernement après les élections de mai n’aurait pas d’impact sur la mise en œuvre de la politique de la banque centrale, mais sur les mouvements de capitaux et le baht, a déclaré le gouverneur.
« Les facteurs politiques ont affaibli le baht dernièrement car ils ont créé de l’incertitude », a-t-il déclaré. Le baht a perdu 2,5 % par rapport au dollar depuis le début de l’année.
La Thaïlande est sous une administration intérimaire depuis cinq mois, l’impasse se prolongeant après l’échec du parti Move Forward, vainqueur des élections, à former un gouvernement.
Commentant l’inflation, Sethaput a déclaré que le taux global était plus bas que prévu mais qu’il reviendrait plus tard à l’objectif fixé.
La semaine dernière, le gouverneur a déclaré que le BOT pourrait maintenir ou augmenter le taux directeur lors de sa prochaine réunion de politique monétaire le 27 septembre.
Le compte rendu de la réunion de politique monétaire du 2 août a également indiqué que les taux directeurs s’approchaient des niveaux de stabilité.
La deuxième économie d’Asie du Sud-Est a été tirée par la consommation et le tourisme, avec des arrivées de touristes étrangers prévues à 29-30 millions cette année, a déclaré Sethaput.
Les données du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre pourraient toutefois ne pas être « très bonnes » en raison de la baisse des exportations, a-t-il ajouté.
L’économie a progressé de 2,7 % en glissement annuel au premier trimestre, grâce au tourisme. Les données officielles du PIB du deuxième trimestre devraient être publiées le 21 août.
