
Les transitaires et exportateurs thaïlandais risquent plus de 20 milliards de bahts (616 millions de dollars) de coûts logistiques supplémentaires, car la congestion s’aggrave à Laem Chabang, le principal port en eau profonde du pays. Le phénomène est provoqué par une augmentation des expéditions avant d’éventuelles hausses des taxes américains.
Le Conseil national des chargeurs thaïlandais (TNSC) a exhorté le gouvernement à remédier à la congestion croissante du port de la province de Chon Buri. Cet appel fait suite à l’annonce par la Fédération thaïlandaise des transports terrestres de son intention d’augmenter les tarifs de transport routier à partir de juillet.
Une forte augmentation des commandes, stimulée par une pause de 90 jours avant l’entrée en vigueur des hausses de taxes par l’administration Trump, a entraîné une hausse de 14 % des exportations thaïlandaises au cours des quatre premiers mois de l’année. Cette croissance des exportations a dynamisé une économie affaiblie par la baisse des arrivées de touristes et la faiblesse de la consommation intérieure.
Revers de la médaille, les temps d’attente des camions au port ont augmenté jusqu’à 20 heures par trajet en période de pointe, contre environ 8 à 10 heures auparavant. Les transitaires estiment que les coûts logistiques augmenteront de 20 milliards de bahts, surtout si les tarifs de transport routier augmentent aussi.
« Ce niveau de pertes est trop important pour que le gouvernement l’ignore ou le laisse entièrement au secteur privé », a déclaré le TNSC dans un communiqué.
« Non seulement cette situation entraverait la compétitivité des exportations thaïlandaises, mais l’augmentation des coûts logistiques serait finalement répercutée sur les consommateurs thaïlandais par le biais de la hausse des prix des biens et des services. »
La congestion portuaire résulte d’une combinaison de facteurs, notamment un nombre insuffisant de navires, des arrivées massives de camions, des infrastructures ferroviaires et routières inadéquates, de longues procédures réglementaires et une mauvaise gestion des files d’attente des véhicules.
Le TNSC a appelé le gouvernement à créer un « comité » pour traiter le problème au niveau politique et à investir dans l’amélioration des infrastructures du port. On ne sait pas si la seule création d’un comité peut améliorer les choses.