
Une cinquantaine de chauffeurs de taxi ont organisé une manifestation devant le Parlement mardi, exigeant la fermeture des stands Grab à l’aéroport de Suvarnabhumi. Menée par Waraphol Kaemkhunthod, président de l’Association thaïlandaise des taxis publics, la protestation vise à dénoncer la concurrence accrue des plateformes numériques de transport, qui nuisent aux revenus des chauffeurs de taxi traditionnels.
Un mouvement similaire se déroule à Paris au même moment.
Le conflit s’est intensifié après que le gouvernement a autorisé les conducteurs de Grab à établir des points de prise en charge et de dépose à l’aéroport. Les chauffeurs de taxi considèrent cette décision comme une menace pour leur activité, arguant que les passagers privilégient désormais les applications en ligne. Ils réclament l’intervention de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra et du ministre des Transports Suriya Jungrungreangkit afin d’assurer l’équité entre les taxis publics et les services de transport basés sur des applications.
Parmi leurs revendications figure la révision des réglementations ministérielles qui permettent aux voitures de location de transporter jusqu’à sept passagers et autorisent les véhicules de transport avec chauffeur via une application. Ils dénoncent un cadre législatif qui profiterait principalement aux investisseurs et développeurs de plateformes, au détriment des chauffeurs traditionnels.
Les manifestants menacent de bloquer les entrées et sorties de Suvarnabhumi si le gouvernement ne réagit pas immédiatement. Cette action pourrait entraîner des conséquences juridiques, selon le ministère des Transports, qui avertit que perturber l’accès à l’aéroport est illégal.
Face à la contestation, le vice-ministre des Transports, Surapong Piyachote, a rencontré l’association des chauffeurs pour discuter de la baisse des revenus des taxis. Trois revendications ont été formulées : un accès égal aux passagers, une réforme des réglementations et l’annulation des permis accordés aux plateformes de covoiturage. Les autorités, notamment l’AOT, étudient ces propositions et prévoient une réunion le 28 mai pour statuer sur la question.
Le directeur général du département des Transports a précisé que si les applications de VTC sont autorisées, elles ne peuvent pas établir de stations physiques sur la voie publique. Il assure que toutes les parties seront consultées afin de garantir des règles équitables et éviter des perturbations à l’aéroport.