
Un récent rapport du Département thaïlandais des parcs nationaux a révélé que depuis 2018, les attaques liées aux éléphants sauvages ont entraîné la mort d’au moins 150 personnes, et plus de 133 blessés ont été signalés.
Le rapport souligne que les éléphants provoquent le chaos sur les routes, empiètent sur les zones touristiques et envahissent même les maisons, faisant de la Thaïlande le pays où les incidents liés aux éléphants sont les plus nombreux.
Outre les violents affrontements avec les humains, des éléphants bloquent des routes avec leurs hordes, écrasant des véhicules et menacent des touristes.
Par exemple lorsque 50 éléphants ont traversé nonchalamment une autoroute à Chachoengsao, un mâle de sept tonnes s’est assis sur une voiture. L’éléphant de 34 ans, connu sous le nom de Duea, s’est littéralement allongé sur le véhicule dans le parc national de Khao Yai.
Selon des rapports, des provinces telles que Nakhon Ratchasima, Phang Nga et Hua Hin connaissent une augmentation des conflits entre hommes et éléphants. On pourrait ajouter Chanthaburi et tout l’Est du pays. Les incidents sont devenus si courants que les habitants ont recours à des « bombes » de type ping-pong pour dissuader les animaux.
De son côté, La Humane Society International dénonce le fait que de nombreux éléphants employés dans les secteurs du tourisme et de l’exploitation forestière, sont confinés dans des zoos et des environnements de type cirque. Les bêtes enchaînées sont contraintes de danser, galoper et transporter des touristes sur leur dos pour servir les intérêts financiers des propriétaires.
Les défenseurs des droits des animaux dénoncent depuis longtemps les promenades à dos d’éléphant comme une forme de cruauté et de torture et encouragent les touristes à prendre position contre une telle cruauté en s’abstenant de participer à ces activités, affirmant qu’ils ont un « rôle clé à jouer ».
Les militants et les observateurs considèrent que l’augmentation des attaques d’éléphants est due aux activités humaines qui ont conduit à un épuisement des habitats naturels des animaux, favorisant ainsi la compétition pour les terres et les ressources. En conséquence, les éléphants ont été contraints de piller les récoltes des fermes et les provisions des humains.