De nombreux policiers se sont endettés pour un montant total de quelque 300 milliards de bahts et la plupart sont au bord de la faillite personnelle, a déclaré le chef de la police nationale, le général Pol Torsak Sukvimol.
Il répondait aux questions posées par la commission parlementaire examinant le projet de loi de dépenses budgétaires annuel 2024.
Mardi, le chef de la police nationale a été appelé pour répondre aux questions de la commission sur le budget alloué à la Police royale thaïlandaise (RTP), d’une valeur de 117 milliards de bahts.
S’adressant à la commission, le général Pol Torsak a déclaré que de nombreux officiers étaient en mauvaise posture financière, ayant accumulé quelque 300 milliards de bahts de dettes, et risquaient d’être déclarés en faillite personnelle. Ils ont même du mal à acheter une maison et doivent loger dans les modestes appartements construits spécialement pour eux.
« En ce qui concerne les logements sociaux, je demande un budget pour construire des appartements centraux pour les officiers. Si leurs conditions de vie s’améliorent, ils se sentiront plus motivés à servir et à protéger le peuple », a déclaré le général Pol Torsak.
« Les officiers supérieurs exhortent les policiers subalternes à faire preuve de plus de dynamisme dans leur travail de maintien de la paix et de l’ordre. Cependant, la qualité de vie des agents doit également répondre à certaines normes.
« Chaque projet (de construction) entrepris par la RTP est responsable et transparent. S’il y a quelque chose de suspect, je ne signerai pas », a déclaré le général Pol Torsak.
Il a également souligné une pénurie de main-d’œuvre due à la pandémie de Covid-19 Un commissariat de police près de Bangkok peut par exemple accueillir jusqu’à 200 agents. Toutefois, seulement la moitié des postes sont actuellement pourvus.
Le commissariat doit servir 400 000 personnes sous sa juridiction, y compris la population non enregistrée. C’est évidemment impossible avec 100 policiers.
En outre, le général Pol Torsak a déclaré aux médias que diverses unités se plaignaient du manque d’enquêteurs de police. Il a attribué le problème en partie au fait que d’autres organismes d’État avaient engagé (transféré) des enquêteurs de police pour travailler pour eux.
Il y a quelques années, la police de l’immigration se plaignait que dès qu’une jeune officier parlait bien anglais elle était préemptée par une autre administration (par exemple un ministère) où personne ne parle anglais.
Torsak a déclaré qu’il fallait jonglé pour éviter que la pénurie ne s’aggrave. Les commissariats de police ont dû réaffecter certains membres du personnel et en envoyer d’autres travailler ailleurs, dans des commissariats manquant cruellement de personnel.
Les policiers en quasi faillite personnelle doivent donc trouver un moyen de nourrir leurs familles.
