La Thaïlande attire plus que jamais les capitaux internationaux. Entre janvier et octobre 2025, 869 entreprises étrangères ont reçu l’autorisation d’opérer dans le royaume, pour un montant total d’investissement de 276,7 milliards de bahts. C’est une hausse spectaculaire de 72 % par rapport à la même période en 2024, selon le ministère du Commerce.
Les cinq principaux pays investisseurs sont le Japon, les États‑Unis, Singapour, la Chine et Hong Kong. Le Japon domine en nombre d’entreprises (158), avec des projets dans l’ingénierie automobile, la recherche et le développement ou la fabrication de pièces industrielles. Singapour, de son côté, se distingue par la valeur des investissements : 92,3 milliards de bahts, notamment dans le bois, les logiciels et la production de composants plastiques et métalliques. Les États‑Unis (127 entreprises) privilégient la publicité, les logiciels et la joaillerie, tandis que la Chine (116 entreprises) investit dans le caoutchouc, les circuits imprimés et les tests scientifiques. Hong Kong complète le top 5 avec 93 projets, allant du mobilier à la cybersécurité.
Au‑delà des chiffres, ces investissements créent des emplois : plus de 5 300 postes pour des travailleurs thaïlandais, soit une progression de 77 % en un an. Le gouvernement souligne aussi le rôle clé du Board of Investment (BOI), dont les incitations représentent 76 % de la valeur totale. Les projets soutenus concernent la fabrication sous contrat, les services informatiques et les bureaux de soutien au commerce et à l’investissement, autant de secteurs stratégiques pour faire de la Thaïlande un hub régional.
L’Eastern Economic Corridor (EEC), zone industrielle phare du pays, concentre à lui seul un tiers des investissements étrangers, soit plus de 90 milliards de bahts. Les projets y couvrent la conception de pièces automobiles, le développement de plateformes numériques et la production de composants industriels.
En octobre 2025, 99 nouvelles entreprises étrangères ont encore été approuvées, confirmant la dynamique. Outre les capitaux, ces projets apportent un transfert de technologies, qu’il s’agisse de systèmes de billetterie automatique, de normes de cybersécurité ou de procédés de fabrication innovants.
Avec cette progression, la Thaïlande consolide son attractivité en Asie du Sud‑Est. Le royaume mise sur les technologies avancées, l’énergie propre et l’innovation agroalimentaire pour transformer l’afflux d’investissements en moteur de croissance durable.
Mais attention ! Les montants annoncés par le ministère du Commerce correspondent à des projets approuvés et à des licences délivrées dans le cadre de la loi sur les entreprises étrangères. Ils traduisent des intentions d’investissement et des engagements déclarés, mais ne représentent pas encore des flux financiers effectivement injectés dans l’économie. Une partie de ces projets peut rester en phase de planification ou dépendre d’incitations du Board of Investment (BOI). Le lecteur doit donc garder à l’esprit qu’il s’agit d’indicateurs de confiance et de perspectives, plus que de capitaux déjà mobilisés sur le terrain.
