Le gouvernement fixera des critères pour garantir que les riches ne soient pas éligibles à l’argent numérique de 10 000 bahts lors de son lancement, car il n’est pas destiné aux personnes fortunées, a déclaré mercredi le Premier ministre Srettha Thavisin.
Il a pris acte des recommandations d’un certain nombre de personnes, dont le gouverneur de la Banque de Thaïlande, selon lesquelles les riches ne devraient pas recevoir l’aumône de 10 000 bahts.
Le gouvernement thaïlandais va envisager de réduire sa politique d’aide controversée à 16 millions de pauvres, a déclaré un fonctionnaire mercredi, alors que la pression monte sur la nouvelle administration pour qu’elle repense son plan de relance.
Dans le cadre du plan actuel, qui a suscité de nombreuses critiques de la part des économistes, 57 millions de Thaïlandais seraient éligibles à des aides sous forme numérique d’une valeur de 10 000 bahts (276,40 dollars) chacune, pour un montant d’environ 560 milliards de bahts (15,48 milliards de dollars).
Des économistes et d’anciens banquiers centraux ont exhorté le gouvernement, dirigé par le parti populiste Pheu Thai, à ne pas aller de l’avant avec son programme de « porte-monnaie numérique », avertissant qu’il pourrait être problématique sur le plan fiscal et attiser l’inflation.
Un comité nommé par le gouvernement décidera bientôt du nombre de personnes qui auront droit à cette aide, a déclaré le vice-ministre des finances Julapun Amornvivat.
« Pour l’instant, il n’y a pas de conclusion sur les personnes éligibles au programme. Il y a encore des opinions divergentes sur le fait d’exclure les riches ou de donner de l’argent aux pauvres », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
La commission envisage également d’exclure les personnes dont les revenus mensuels et l’épargne dépassent certains seuils, ce qui signifierait que 43 à 49 millions de personnes seraient éligibles, a-t-il ajouté.
Le gouvernement n’a pas encore décidé comment il financerait le plan de relance controversé. Il devrait être mis en œuvre au cours du premier trimestre de l’année prochaine, mais M. Julapun a déclaré mercredi qu’il pourrait être retardé jusqu’en avril ou mai. Il a exclu les prêts comme source de financement.
Lorsqu’on lui a demandé si le versement serait retardé par rapport au 1er février 2024 prévu, M. Srettha a répondu qu’il était toujours en train de revoir le calendrier. Ce serait le plus tôt possible….
Le Premier ministre a démenti les informations selon lesquelles certains partis de la coalition ne soutenaient pas ce projet.
M. Srettha a confirmé que l’aide serait payée en totalité en une fois et non en plusieurs versements.
L’économie n’a progressé que de 1,8 % au cours du trimestre avril-juin par rapport à l’année précédente, ce qui représente un ralentissement considérable par rapport au trimestre précédent, la faiblesse des exportations et des investissements ayant compromis le rebond du tourisme.
Jeudi soir, à la chambre des députés, Le Premier ministre Srettha Thavisin a déclaré que le comité en charge de la manne de 10 000 bahts n’en étaient actuellement qu’au stade de propositions.
La députée du parti Move Forward, Sirikanya Tansakun, a déclaré que la raison derrière le semi-rétropédalage du comité est que le gouvernement n’a que 100 milliards sur les 560 milliards nécessaires et que la proposition d’étaler la dépense budgétaire sur 4 exercices fiscaux obligerait les commerçants à avancer l’argent au gouvernement.
Cela découragera les petits magasins qui ne peuvent pas attendre six mois (ou 4 ans) pour recevoir leur remboursement de la part de l’état. En effet, les gens recevront les 10000 bahts virtuels et pourront les dépenser dans certains commerces, charge à ses commerces de se faire rembourser par le gouvernement si tant est que ce dernier est solvable…
Arun du Matichon explique ci-dessous que, de toute façon, l’argent distribué vient de la population.
