
Lavaron
Le ministère thaïlandais des Finances se dit prêt à relancer dès le 1er octobre le programme de co-paiement « Khon La Khreung » (« Faisons moitié-moitié »), destiné à stimuler la consommation intérieure. Selon Lavaron Saengsanit, secrétaire permanent du ministère, la plateforme numérique existante via l’application Pao Tang est entièrement opérationnelle et permet des ajustements flexibles : taux de co-paiement, catégories de produits, plafonds de dépenses et sélection des commerçants.
Ce dispositif, déjà mis en œuvre lors de précédentes phases, consiste à subventionner une partie des achats quotidiens des citoyens, qui paient le reste. Le ratio initial de 50:50 peut être modifié selon les priorités politiques, par exemple en 60:40 ou 70:30. Le programme cible les petits commerces et restaurants enregistrés dans toutes les provinces, avec un plafond journalier ou mensuel pour maîtriser les dépenses publiques.
Le parti Bhumjaithai envisage sérieusement de réactiver ce mécanisme pour contrer le ralentissement économique. Son vice-président, Siripong Angkasakulkiat, a indiqué que des discussions sont en cours pour améliorer le dispositif, jugé populaire et peu coûteux en comparaison d’autres mesures de relance qui ont échoué lamentablement comme « la manne de 10 000 baths ». Sur les réseaux sociaux, le soutien public est manifeste.
Les restaurateurs et PME, durement touchés par la baisse de la consommation, soutiennent massivement cette initiative. Thaniwan Koonmongkon, présidente de l’Association des restaurateurs thaïlandais, rapporte que plus de 700 000 établissements ont vu leur chiffre d’affaires chuter de 25 à 50 % par rapport à l’année précédente, entraînant fermetures, licenciements et réduction des horaires.
Le budget initial prévu est de 25 milliards de bahts, issu des fonds restants de la « manne » de 157 milliards. Des financements complémentaires pourraient provenir du budget central ou du budget 2026. Les phases antérieures du programme auraient contribué à hauteur de 90 milliards de bahts au PIB, soit environ 0,5 %, en renforçant le pouvoir d’achat et en redistribuant les revenus à l’échelle régionale.