
Selon Un récent sondage d’opinion, les Thaïlandais pensent que l’administration de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra ne peut pas survivre sans l’aide Thaksin, le père de Paetongtarn, mais les Thaïlandais ne veulent pas qu’il obtienne un poste officiel.
Le sondage sur le rôle éventuel de Thaksin dans le gouvernement de Paetongtarn a été mené par l’Institut national d’administration du développement (NIDA), le plus sérieux des instituts de sondage. Il ressort que 59 % des personnes interrogées sont d’accord sur le fait que la Première ministre ne peut pas du tout diriger le pays sans le soutien de son père. Par ailleurs, 15,50 % des personnes interrogées pensent qu’elle pourrait avoir des difficultés sans l’aide de son père. Total 74,5 %
15 % pensent cependant qu’elle peut y parvenir sans l’aide de Thaksin, tandis que 10 % ont une confiance totale en ses capacités. Total 25 %
38 % des sondés pensent que Thaksin ne devrait pas se voir attribuer de poste officiel au sein du gouvernement et devrait offrir ses conseils en coulisses, de père à fille. Enfin, 30 % estiment qu’il devrait donner carte blanche à Paetongtarn pour faire son travail.
La causerie de jeudi soir qui a permis à Thaksin de dérouler SON programme devant une salle médusée (ci-dessous) n’a pas d’équivalent par son ambition et sa clarté. Paetongtarn n’a, pour l’instant, pas annoncer de vision à long terme.
MAIS, la Première ministre Paetongtarn Shinawatra et le nouveau gouvernement pourraient être en difficulté s’ils se laissent contrôler par l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, selon les observateurs politiques.
Jade Donavanik, du College of Asian Scholars, a déclaré au Bangkok Post que les tentatives de Thaksin de gérer le gouvernement se retourneront contre Paetongtarn. « Plus il parle en public comme s’il était le leader maximo, plus il se heurtera à ses opposants, surtout si Pheu Thai, dont elle est la dirigeante, se laisse contrôler par Thaksin », a déclaré M. Jade. Ce qui est le cas.
Pour les observateurs, la conférence de jeudi devant des diplomates et des investisseurs est une fausse bonne idée. C’était une déclaration de politique générale. Celle que Paetongtarn prononcera bientôt au Parlement semblera une simple redite.
« Il serait préférable que Thaksin agisse en coulisses au lieu de dicter ses ordres », a déclaré M. Jade. « Si des preuves apparaissent (en fait, elles sautent aux yeux) qu’il tente d’exercer une influence, le parti au pouvoir risque la dissolution », a déclaré M. Jade, car une telle influence d’une personne extérieure est illégale. Articles 28 et 29. avec peines de prison à la clé. « Mais Thaksin aura du mal à se taire », selon Jade.
Jade rappelle ensuite une sombre et vieille histoire de vente d’un terrain de temple à l’Alpine Golf Club dont Mme Paetongtarn est actionnaire. Cette vente pourrait avoir été illégale selon La Commission nationale anti-corruption (NACC) et Le Conseil d’État.
Mme Paetongtarn devrait restituer les terres au temple pour éviter toute querelle juridique qui pourrait mettre en danger son mandat de Premier ministre. On a vu des premiers ministres démis pour moins que cela. M. Jade pense même Mme Paetongtarn pourrait être obligée de dissoudre la Chambre.
Il a également déclaré que toute tentative d’inclure le crime de lèse-majesté sur la liste des infractions qui seraient graciées en vertu d’un projet de loi d’amnistie pourrait aussi mener à la dissolution du Pheu Thai.
Le projet de manne de 10000 bahts recèle aussi de nombreuses chausse-trappes avec possible corruption et problèmes juridiques. Là aussi, une éviction de Paetongtarn est possible.
Mme Paetongtarn pourrait subir le même sort que M. Srettha si elle renommait Thamanat Prompow à un poste de ministre (c’est lui qui a fait de la prison en Australie pour trafic de drogue).
Outre Jade, tous les observateurs pense que Paetongtarn marche sur une corde raide et qu’elle doit faire très attention. En fait, le régime peut la faire tomber pour de nombreux prétextes. La seule question est « pourquoi le régime se débarrasserait-il de Paetongtarn » ? Le régime a déjà directement dirigé le pays, sous Prayut par exemple, et l’armée elle-même reconnaît que cela tourne à chaque fois au fiasco.
Si Paetongtarn ne parvient pas à résoudre les problèmes économiques, le nouveau gouvernement se retrouvera sous pression. « Les opposants de Thaksin descendront dans la rue s’il exerce trop d’influence sur le gouvernement. Les choses pourraient empirer si le gouvernement ne parvient pas à résoudre les problèmes économiques », selon Nipit Intarasombat, ancien député démocrate.
Un procédurier a déjà déposé une plainte auprès de la Commission électorale (EC) pour que celle-ci dépose une plainte auprès de la Cour constitutionnelle afin de dissoudre le parti Pheu Thai sous deux prétextes – 1er Thaksin Shinawatra s’est exprimé par vidéo lors de l’assemblée générale du parti Pheu Thai et 2e Srettha Thavisin, qui a été évincé par la Cour constitutionnelle le 14 août, a été vu à la réunion du parti. Tout ceci parait ridicule mais la « justice » a éliminé des opposants pour moins que cela. On apprend lundi soir que ce procédurier est Ruangkrai Leekitwattana, membre du PPRP, parti pro-armée, qui fait partie de la coalition au pouvoir. Ce royaliste radicalisé n’agirait pas au nom du parti.