Au total, 266 Thaïlandais, dont beaucoup ont été incités à travailler au Myanmar avec des promesses de salaires attractifs, mais ont été quasiment réduits en esclavages par des gangs Chinois dans la commune de Laukkai, État Shan, ont été rapatriés par avion vers Bangkok lundi.
Deux vols AirAsia et Lion Air ont été affrétés par le ministère thaïlandais des Affaires étrangères pour transporter les Thaïlandais, six Philippins et un Singapourien de Kunming, dans la province chinoise du Yunnan, à l’aéroport Don Mueang de Bangkok vers 3 heures du matin lundi matin.
Coordonnés par l’ambassade de Thaïlande à Yangon et le bureau consulaire thaïlandais à Kunming, avec l’aide des gouvernements du Myanmar et de la Chine, tous les évacués ont été autorisés à traverser la frontière chinoise depuis Laukkai, la principale commune de la zone auto-administrée de Kokang, vers Kunming samedi.
L’évacuation des Thaïlandais de Laukkai fut cependant entravée par de violents combats.
Après avoir suivi le processus d’immigration, tous les évacués ont été transportés en bus vers un centre de contrôle de l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA) pour vérifier leurs antécédents, afin de séparer les victimes de la traite des êtres humains des suspects de crimes transnationaux.
Le Pol Gen Torsak Sukvimol, chef de la police nationale, a déclaré que les responsables des ministères du Travail, du Développement social et de la Santé publique, de la BMA et de la police anti-traite des êtres humains uniraient leurs forces pour contrôler les Thaïlandais de retour.
Les personnes classées comme victimes de la traite, qui ont été attirées et forcées de travailler dans les centre d’appel au Myanmar, seront assistées, tandis que celles qui sont soupçonnées d’être impliquées dans des activités criminelles (organisation du call center, complicité avec les gangs chinois, incitation de compatriotes à tomber dans le piège) seront traitées en conséquence.
Quant aux six Philippins et au Singapourien, leurs ambassades à Bangkok ont été informées de leur arrivée et s’occuperont de leurs propres citoyens, selon la police.
Laukkai a été identifié comme la plaque tournante des gangs chinois d’escroqueries en ligne exploitant des centres d’appels, des escroqueries amoureuses et de la fraude en ligne, ciblant des victimes en Chine et en Thaïlande.
Le gouvernement chinois a récemment lancé une campagne de répression contre ces gangs et a demandé au gouvernement du Myanmar de faire de même.
A date la mafia chinoise règne sur tout le Sud-Est Asiatique mais les Chinois imputent l’insécurité de la région aux pays de la zone.