
Tensions, insultes et scandales. À peine les candidates arrivées à Bangkok, une vive altercation éclate entre Fatima Bosch, Miss Mexique, et Nawat Itsaragrisil, président du comité d’accueil thaïlandais et PDG de Miss Grand International (MGI). Lors d’une réunion officielle, Nawat l’aurait publiquement traitée de « débile », provoquant son départ immédiat, suivi par d’autres candidates en signe de solidarité.
La scène, diffusée en direct sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’indignation. Bosch a dénoncé sur TikTok un comportement « irrespectueux » et affirmé que « personne ne peut nous faire taire ». Victoria Kjær Thelvåg, Miss Univers 2024, lui a apporté son soutien, appelant à plus de respect et à une réaction collective.
En parallèle, une enquête policière a été ouverte sur des soupçons de promotion illégale de jeux d’argent. Nawat accuse le personnel de l’Organisation Miss Univers (MUO) d’avoir incité les candidates à tourner des publicités pour un casino en ligne, ce qui violerait la loi thaïlandaise. MUO dément toute implication.
Malgré les tensions, les événements officiels se poursuivent, notamment une croisière sur le Chao Phraya réunissant toutes les candidates. Nawat a assoupli les règles, autorisant les participantes à choisir librement leurs engagements promotionnels pour préserver l’image du concours.
Ce chaos survient dans un contexte de réorganisation interne : Miss Univers a changé de propriétaire et de direction à plusieurs reprises depuis 2022. En 2025, MGI a obtenu les droits d’organisation en Thaïlande, mais les divergences entre MUO et MGI sur la gestion du concours ont généré confusion et décisions contradictoires.
Le concours, censé célébrer la diversité et l’autonomisation des femmes, se retrouve éclaboussé par des insultes, des accusations et une gestion chaotique. Même si la compétition se poursuit jusqu’au 21 novembre, l’image de la Thaïlande en sort affaiblie, éclaboussée par les méthodes autoritaires d’un organisateur local. En cherchant à contrôler l’événement comme un professeur thaïlandais sermonnant ses élèves, il a transformé un concours censé valoriser l’autonomie en démonstration de paternalisme malvenu.



