La réserve d'eau de Phi Phi
Les îles Phi Phi sont confrontées à une crise de l’eau, incitant les touristes à annuler leurs réservations d’hôtel et de voyage.
Les ménages, les magasins, les restaurants et les hôtels qui ne disposent pas de leurs propres sources d’eau connaissent des pénuries, car le réservoir d’eau de cinq rai, situé sur une montagne, supposé approvisionner en eau les îles s’est tari le 23 avril.
Les autorités de la partie continentale de la province de Krabi, tutelle de Phi Phi, et de l’île de Phuket envoient de l’eau à Phi Phi pour atténuer la situation, mais les pénuries persistent, entraînant des annulations de réservations.
Le Département royal de la production de pluie et de l’aviation agricole a mené des opérations d’ensemencement de nuages au-dessus de Krabi, mais celles-ci n’ont pas été suffisantes, car la quantité de pluie nécessaire n’a pas été atteinte.
De son côté, La municipalité de Hua Hin est aux prises avec une grave pénurie d’eau en raison de la sécheresse persistante. Les ressources en eau destinées aux usages municipaux et agricoles sont épuisées.
Comme à Krabi, le Royal Rainmaking Operations Center a accéléré les opérations d’ensemencement de nuages visant à accroître la productivité agricole et à reconstituer les réservoirs dans les provinces de Phetchaburi, Prachuap Khiri Khan et Chumphon.
Néanmoins, le réservoir de Pranburi, la principale source d’eau de Hua Hin, reste à un niveau extrêmement faible avec peu de nouveaux apports, comme l’affirme le Département royal de l’irrigation.
La pénurie d’eau, aggravée par le temps chaud et la saison touristique actuelle, a accru la demande en eau, entraînant une pression d’eau insuffisante dans plusieurs zones, en particulier dans les régions élevées et isolées.
En réponse, le département municipal des eaux de Hua Hin a pris des mesures. Des camions de livraison d’eau ont été envoyés pour desservir la population, mais la demande est telle que ce n’est pas viable. Les ménages dépourvus de grandes capacités de stockage sont les plus touchés.
La municipalité demande aux résidents de limiter leur consommation d’eau, d’investir dans des dispositifs d’économie d’eau, d’installer de grands réservoirs d’eau, de creuser des puits ou des étangs dans certaines zones, d’utiliser des toilettes économes en eau et de capter l’eau dans des conteneurs.
Le maire Nopporn Wuttikul a lancé des services gratuits de camions-citernes pour les habitants de Takiab, Hua Don, Hua Thanon et des zones voisines confrontées à des pénuries d’eau. Ces camions tournent de 9h00 à 16h00, il faut s’adresser au commissariat de police de Hua Hin.
On ne parle pas d’annulation de réservations de la part des touristes à Hua Hin. Cependant, ce mois de mai est considéré comme « basse saison » car les touristes ne semblent pas se précipiter en Thaïlande où ils doivent rester confinés durant la journée en raison de températures dangereuses pour les humains.
L’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) encourage le tourisme de l’aube et de soirée. En raison de la chaleur extrême, de nombreuses personnes évitent les activités de plein air pendant la journée. Somradee Chitchong, de la TAT, a déclaré que l’agence mettrait l’accent sur les activités matinales et nocturnes afin d’éviter les températures élevées pendant la journée.
La chaleur a découragé les touristes, en particulier les personnes âgées, de sortir pour visiter les temples, par exemple. Ils préfèrent les activités en intérieur ou des sites touristiques offrant de l’air frais, comme les cascades. Dans le but de soutenir les opérateurs locaux dont les revenus sont affectés par les conditions météorologiques, la TAT prévoit de promouvoir des activités adaptées aux heures matinales, nocturnes et à la nuit, telles que la course à pied, le canoë-kayak ou l’observation des étoiles.
Somradee Chitchong a également indiqué que la TAT chercherait à améliorer la fréquentation pendant la saison des pluies, en particulier dans le nord et le nord-est, afin de compenser les pertes dues à la persistance de la pollution liée aux poussières toxiques PM2,5 qui n’en finit pas.
Chiang Mai était encore la 3e ville la plus polluée du monde samedi 4 mai.
