La valeur combinée des dommages causés par la fraude en ligne en Thaïlande a continué d’augmenter, même si le nombre de victimes a diminué à une moyenne de 580 plaintes par jour, contre 800 plus tôt cette année, grâce à une nouvelle loi contre la cybercriminalité, selon le Ministère de l’Économie et de la Société Numériques (DES).
Le ministre du DES, Prasert Jantararuangthong, a déclaré que les escrocs se concentraient davantage sur leurs groupes cibles, « naïfs », ce qui entraîne une plus grande valeur des dommages.
La récente application de la loi sur la cybercriminalité complique la tâche des fraudeurs qui sont obligés d’utiliser des astuces de plus en plus sophistiquées, a-t-il ajouté.
Le ministère développe une salle de crise pour lutter contre la fraude et utilise des outils comme le registre central des fraudes, qui élargira le rôle du ministère grâce à la collaboration avec 300 agences concernées.
Le ministère se prépare également à créer en plus ce qu’il appelle le « Centre de commandement » pour lutter de manière proactive contre la criminalité en ligne et les escroqueries financières, en utilisant l’analyse des données et l’intelligence artificielle (IA).
M. Prasert a déclaré qu’avec la salle de crise et le centre de commandement, le ministère s’attend à obtenir de meilleurs résultats en termes de prévention des escroqueries en ligne d’ici la fin de cette année. On ne sait pas pourquoi il faut deux entités.
Il a déclaré que les escroqueries en ligne constituaient l’une des cibles prioritaires du ministère et du gouvernement.
M. Prasert a également d’autres priorités : le processus de gouvernement électronique et la réduction de la fracture numérique dans les zones reculées.
Bien que le pays dispose désormais d’une loi pour lutter directement contre les escroqueries en ligne, elle doit être complétée par un plan d’action et une collaboration de toutes les parties concernées, a-t-il ajouté.
La nouvelle loi sur la cybercriminalité offre aux victimes, aux banques et aux autorités davantage de possibilités pour lutter contre les escroqueries en ligne.
La loi permet aux victimes d’escroqueries en ligne de demander immédiatement la suspension d’un compte créé en utilisant leur identité usurpée via 15 numéros d’assistance téléphonique et de porter plainte auprès de la police, physiquement et en ligne.
La loi donne en outre aux banques le pouvoir de suspendre temporairement un compte de « prête-nom » et d’utiliser la technologie de l’IA pour enquêter sur les transactions illicites. La loi prévoit également des sanctions contre les cybercriminels.
Le centre anti fake news fonctionne grâce à un système de veille des réseaux sociaux dans quatre catégories d’informations : les catastrophes, l’économie, les produits de santé et cosmétiques ou autres services illégaux, et enfin les actualités gouvernementales et politiques. C’est évidemment ce dernier point qui devra être surveillé par les contre-pouvoirs.
