Agence gouvernementale de presse
Le 17 octobre 2025, l’armée thaïlandaise a annoncé son intention de construire un mur le long de la frontière avec le Cambodge, dans le cadre d’une initiative royale portée par Son Altesse Royale la princesse Chulabhorn Krom Phra Srisavangavadhana. Ce projet vise à améliorer la sécurité des soldats et des civils vivant dans les zones frontalières, en réponse aux tensions croissantes dans la province de Sa Kaeo.
Le programme est financé par le Hataitip Fund, créé par la Fondation Chulabhorn. Lors d’une audience avec le chef de l’armée, le général Pana Klaoplodthuk, la princesse a exprimé sa vive inquiétude quant aux conditions actuelles et a ordonné l’accélération de la construction de postes défensifs et d’abris d’urgence.
Le général Pana a confié au lieutenant-général Worayos Lueangsuwan, commandant de la Première Région militaire, la mission de mener des inspections sur le terrain. Accompagné de responsables locaux et du général Benjaphon Dechatiwong, chef de la Burapha Task Force, il a identifié des sites adaptés à la construction de bunkers et de refuges civils.
Dans une première phase, 72 bunkers militaires et six abris civils seront construits ou rénovés, dont dix bunkers et deux abris prioritaires. Chaque abri pourra accueillir entre 40 et 100 personnes. À Nong Ya Kaeo, cinq nouveaux bunkers viendront s’ajouter aux trois existants pour protéger les 254 foyers et 663 habitants du district.
L’armée a également présenté à la princesse un plan détaillé pour la construction de 799 bunkers (727 sous la Suranaree Task Force et 72 sous la Burapha Task Force) et 173 abris civils. Ce vaste chantier nécessite des financements importants, et le Hataitip Fund appelle à la mobilisation des agences gouvernementales, du secteur privé et du public.
Parallèlement, des tensions politiques émergent : des membres du NSPRT ont appelé le Premier ministre Anutin Charnvirakul à annuler les protocoles d’accord avec le Cambodge et à exiger le retrait des troupes cambodgiennes de Ban Nong Chan et Ban Nong Ya Kaeo. Le projet de mur frontalier s’inscrit ainsi dans un contexte de sécurité renforcée et de diplomatie sensible.



