suite de cette affaire
Neuf militants ont été arrêtés lors d’une manifestation au poste de police de Samranrat (près du wat Phra Keaw) le 10 mai pour exiger la libération de l’adolescente de 15 ans Thanalop Phalanchai.
La manifestation a eu lieu après que la police a déposé de nouvelles accusations contre Thanalop, actuellement détenue dans l’attente de son procès pour crime de lèse majesté au centre de formation professionnelle pour jeunes filles de Ban Pranee à Nakhon Pathom, une maison de correction.
Des agents du poste de police de Samranrat se sont rendus à Ban Pranee pour informer Thanalop de ces accusations sans en informer son tuteur ou son avocat. Ils ont également amené une femme et ont prétendu qu’elle était une avocate nommée pour Thanalop.
La militante Anna Annanon, qui rendait visite à Thanalop, a diffusé en direct la visite des officiers sur Facebook. Lorsqu’elle a demandé aux policiers s’ils avaient informé l’activiste Sopon Surariddhidhamrong, le tuteur de Thanalop, qu’ils déposaient d’autres accusations contre elle, ils ont répondu qu’ils en avaient informé « l’avocat des droits humains ».
Anna a également demandé son nom à l’avocat nommée par la police, mais elle a refusé de répondre et a menacé de porter plainte contre Anna pour avoir diffusé en direct la visite des officiers.
Anna a déclaré qu’elle rendait visite à Thanalop avec d’autres militants et qu’elle était sur le point de partir, mais qu’elle a décidé de rester lorsqu’ils ont vu des policiers de Samranrat arriver à Ban Pranee. Elle a dit qu’en fin de compte, la police est partie sans voir Thanalop.
Alors, une manifestation a eu lieu au poste de police de Samranrat. Des militants ont jeté de la peinture rouge sur le bâtiment. Ils ont également exigé que Pol Col Totsapon Ampaipipatkul, le surintendant du poste de police de Samranrat, vienne expliquer pourquoi les agents ont rendu visite à Thanalop sans en informer son tuteur.
Ils ont également exigé la libération de la jeune fille de 15 ans, reconnaissant qu’il appartenait à la police et au tribunal de libérer Thanalop afin qu’elle puisse retourner à l’école. Étant donné que les condamnations pour chaque crime s’ajoutent, Thanalop peut être condamnée à des décennies de prison. On ne sait pas pourquoi le régime s’acharne sur la plus jeune des militantes.
Pol Maj Gen Nakarin Sukonthawit, l’un des commandants de la police métropolitaine, est venu au poste de police et a dit aux militants que les officiers ne faisaient que leur travail. Il suggère que ses parents déposent une demande de libération sous caution.
Alors que le Pol Maj Gen Nakarin était dans le commissariat des militants ont jeté des fumigènes sur les marches et on brisé la porte vitrée du commissariat. Ils ont été arrêtés.
Les neuf manifestants ont ensuite été emmenés séparément aux postes de police de Lat Krabang, Chalong Krung et Thung Song Hong pour y être placés en détention. Tous ont été accusés d’avoir causé des dommages à la propriété de l’État, d’avoir agressé un policier et d’avoir résisté à une arrestation.
La police a déclaré qu’elle demanderait une ordonnance du tribunal pour les maintenir en détention, en attendant le résultat de l’enquête. Le tribunal a, jeudi soir, accédé à la demande de la police.
Parmi les neuf militants, on note la présence de Tantawan et Orawan qui avaient entamé une grève de la faim devant la Cour suprême fin février, exigeant la libération sous caution des manifestants « Talugas » détenus pour lèse-majesté. Les autres ont de 14 à 28 ans, Sitthichai (25), Napasith (19), Teeraphat (14), Jiraphart (28), Nattaphon (20), Ranakorn (25) et Sutthavee (25).
Le crime de lèse majesté est un enjeu des élections de dimanche. Les partis de droite le défendent. Pheu Thai promet de ne pas y toucher malgré certaines réserves. Future Forward pense que le sujet mérite d’être abordé.
