
La non-maîtrise de l’anglais en Thaïlande a été mise en lumière par le récent classement mondial de l’EF English Proficiency Index, où le pays se classe 106e sur 116 nations et se trouve dans la catégorie « très faible compétence ». https://www.ef.com/wwen/epi/
L’enquête, menée par EF Education First, a attribué un score de 415 points à la Thaïlande, la positionnant 21e en Asie et 7e parmi les pays de l’ASEAN, derrière le Myanmar, l’Indonésie, le Vietnam, la Malaisie et les Philippines.
La Belgique occupe une excellente 13e place tandis que la Suisse est 31e. La France se retrouve 49e derrière la Bolivie, l’Albanie ou la Biélorusie.
À l’échelle mondiale, les Pays-Bas ont obtenu le meilleur score (636 points), suivis de la Norvège (610 points) et de Singapour (609 points), mettant en évidence que des Asiatiques peuvent très bien apprendre anglais.
Ce classement a suscité des réflexions au sein de la sphère éducative thaïlandaise. Le ministère de l’Éducation a entrepris de moderniser son programme éducatif de base, inchangé depuis 2008. Le Bureau de la Commission de l’éducation de base (OBEC) a proposé une révision pour inclure des sujets plus contemporains et axés sur la technologie.
Le secrétaire général de l’OBEC, Theu Wongjinda, a indiqué qu’un comité de révision commencerait bientôt à réévaluer les matières et à proposer des améliorations, en mettant l’accent sur la réduction des heures de cours. Actuellement, les élèves thaïlandais auraient l’un des horaires scolaires les plus chargés au monde, ce qui pourrait nuire à un apprentissage efficace des langues. Dans les faits, le nombre d’heures perdues en réunions, fêtes, « activités de groupes, etc., est énorme et le nombre d’heures de cours effectifs reste très faible. Par ailleurs avec 3 mois de vacances en été (15 février – 15 mai suivant les écoles), on peut considérer que les enfants ont le temps de se remettre de leurs efforts.
La question cruciale reste de savoir si la Thaïlande mettra en œuvre ces projets et stratégies déjà évoqués des centaines de fois sans qu’aucun ne soit mis en œuvre. Pourtant, l’apprentissage de l’anglais, au-delà de l’enseignement traditionnel en classe, pourrait être essentiel dans un pays qui se targue d’être une destination touristique de premier plan.