
La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a critiqué la lenteur de l’enquête sur l’effondrement de la tour de la Cour des comptes, malgré les assurances des responsables que les investigations avançaient rapidement. Lors de son émission mensuelle « Empowering Thais », elle a exprimé son insatisfaction face au délai de 90 jours annoncé par le ministère des Travaux publics pour conclure l’enquête, jugeant ce délai trop long. Elle a souligné que le gouvernement aurait déjà dû déterminer la cause principale de l’effondrement, qui a causé de nombreuses pertes humaines.
La tour de 30 étages, en construction dans le quartier de Chatuchak à Bangkok, s’est effondrée le 28 mars à la suite d’un tremblement de terre de magnitude 7,7 au Myanmar. Le vice-gouverneur de Bangkok, Tavida Kamolvej, a annoncé que le déblaiement des décombres avait atteint le sous-sol et que le nombre officiel de victimes était de 109, avec 100 corps retrouvés et 63 identifiés. Parmi les victimes identifiées, 46 étaient thaïlandaises, 15 birmanes, une cambodgienne et une laotienne.
L’administration métropolitaine de Bangkok (BMA) a fourni une mise à jour sur les opérations de déblaiement. Les autorités utilisent des engins lourds pour dégager les débris et accéder à la structure effondrée. Les recherches se concentrent sur trois zones : A, C et D. Dans la zone A, des signes indiquent la présence possible de victimes, mais un mur structurel complique l’accès. Dans la zone C, le premier étage s’est effondré, laissant peu d’espace pour les opérations. Les équipes travaillent à dégager les débris pour atteindre le sous-sol et accéder à la cage d’escalier et d’ascenseur.
Suriyachai Rawiwan, directeur du service de secours de Bangkok, a expliqué que malgré les défis, les opérations avancent selon le calendrier prévu. Les colonnes structurelles restantes sont surveillées pour éviter tout risque supplémentaire. Des échantillons de béton sont collectés quotidiennement pour l’analyse structurelle.
Neuf personnes sont donc toujours portées disparues, et plus de vingt parties de corps attendent un examen médico-légal. Les proches des victimes sont orientés vers l’Institut de médecine légale pour fournir des échantillons d’ADN.
En résumé, bien que les opérations de secours et d’enquête progressent, la Première ministre et les autorités locales se demandent ce qui justifie la lenteur des procédures. Il est en effet important de déterminer rapidement les causes de l’effondrement pour éviter de futurs incidents. Certains observateurs se demandent si des personnages importants liés de près ou de loin aux chefs de la Cour des compte et aux entrepreneurs thaïlandais et chinois n’ont pas intérêt à faire traîner.