Le Ministère des Affaires étrangères, à Bangkok, Confirme le premier groupe de Thaïlandais libérés par le Hamas, composé de 10 personnes, dont 4 « inconnues ». C’est à dire que les autorités israéliennes ne les avaient jamais mentionnées auparavant. Les autorités thaïlandaises non plus, du reste. Ces otages faisaient sans doute partie des « disparus ».
Tous sont à l’hôpital en Israël. Les médecins israéliens leur prodiguent des soins complets mais on voit sur les photos que tous vont bien et n’ont sans doute qu’une hâte : rentrer chez eux.
Le ministère des Affaires étrangères n’a été informé de la libération du premier groupe d’otages thaïlandais qu’hier (24 novembre 2023), le chargé d’affaires et l’attaché militaire à l’ambassade de Thailande Tel Aviv se sont déplacés pour rendre visite au groupe de Thaïlandais Libérés à l’hôpital du centre médical Shamir. Ils confirment qu’il y a un total de 10 Thaïlandais libérés (et non 12 comme indiqué initialement). Ils s’appellent :
1) Mlle Natthawaree Munkan
2) M. Santi Bunprom
3) M. Bunthom Phankhong
4) M. Mongkol Phajuabboon
5) M. Witoon Phumi
6) M. Wichai Kalapat
7) M. Bancha Kongmanee
8) M. Buddi Saengbun
9) M. Uthai Thunsri
10) M. Uthai Saengnuan
Un.e 11e otage philippin.e a sans doute été confondu.e avec les Thaïlandais dans un premier temps.

Lors du bilan de santé à l’hôpital, les otages ont eu droit à une assistance en matière de traduction.
Après les premiers Soins élémentaires, il a fallu informer progressivement les proches en Thaïlande.
Les ex-otages devront rester à l’hôpital pendant 48 heures, où des médecins israéliens les garderont en observation. Six équipes médicales se relaient pour prendre en charge les 10 personnes libérées, et l’hôpital fera en sorte qu’un psychologue parlant thaï s’entretienne avec elles.
Tout le monde recevra des prestations (sanitaires, financières ?) en tant que victime du terrorisme selon la loi israélienne
Le gouvernement thaïlandais prendra le relai pour s’occuper de l’accueil des 10 Thaïlandais chez eux et en lien avec leurs familles.

Parmi ces 10 premiers Thaïlandais libérés, il y en a 4 qui ne faisaient pas partie des listes d’otages fournies par les autorités israéliennes, ce qui fait qu’on estime désormais qu’il y a encore au moins 20 Thaïlandais détenus. Cela signifie que les disparus ne sont pas forcément décédés et que le nombre d’otages thaïlandais est plus important que prévu.
Le gouvernement continuera à faire de son mieux pour faire libérer les otages Thaïlandais.
Le gouvernement thaïlandais souhaite remercier les autorités thaïlandaises qui ont demandé de l’aide à l’étranger ainsi que les gouvernements du Qatar, d’Israël, d’Égypte, d’Iran, de Malaisie et du CICR, ainsi que toutes les personnes impliquées dans les négociations.
Les « autorités thaïlandaises qui ont demandé de l’aide » fait référence au président musulman de l’assemblée nationale thaïlandaise, Wan Muhamad Noor Matha, qui a envoyé son conseiller à Téhéran où il a de bonnes connections. Lire l’article lié ci-dessous.
Certains otages ne sont pas détenus par le Hamas mais par le Jihad islamique encore plus proches de l’Iran.
Les otages thaïlandais ne font pas l’objet d’un marchandage et ont été libérés en échange de rien. Aucune transaction financière n’a été mentionnée.
Les observateurs occidentaux considèrent qu’il s’agit là, de la part du monde arabe, d’une main tendue au Sud Global dont ferait partie la Thailande.
Ces mêmes experts occidentaux saluent l’excellent travail de la diplomatie thaïlandaise.
