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Pékin arbitre discrètement une trêve fragile entre Cambodge et Thaïlande

thaivisa 29 Déc 2025
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La Thaïlande semble avoir installé des barbelés à des endroits qui n'étaient considérés comme frontières précédemment.

Après trois semaines d’affrontements meurtriers le long de leur frontière disputée, la Thaïlande et le Cambodge ont annoncé samedi un cessez‑le‑feu immédiat. Une décision saluée par la communauté internationale, mais qui reste fragile. Derrière les sourires officiels et les poignées de main, les deux gouvernements doivent surtout convaincre leurs opinions publiques – et en particulier leurs franges nationalistes – que cette trêve n’est pas une capitulation.

Des bilans lourds, des populations déplacées

Depuis le 7 décembre, les combats ont fait au moins 47 morts – 26 côté thaïlandais, 21 côté cambodgien – et provoqué le déplacement de près d’un million de personnes. Ceci sans compter les dizaines de soldats cambodgiens tombés au combat. Les villages frontaliers ont été vidés, les écoles fermées, et des familles entières se sont réfugiées dans des centres d’urgence. Dimanche, certains habitants ont commencé à rentrer timidement chez eux, mais la méfiance reste forte. « J’espère que ce cessez‑le‑feu tiendra longtemps », confiait une mère de famille thaïlandaise, réfugiée avec son bébé depuis le début des hostilités.

Justifier la paix face aux nationalistes

À Bangkok comme à Phnom Penh, la trêve est présentée comme un choix stratégique, non comme une faiblesse. Le ministre thaïlandais de la Défense, Natthaphon Narkphanit, a insisté : « Ce n’est pas une retraite, mais une période d’observation pour tester la sincérité de l’autre partie. » Le Premier ministre cambodgien Hun Manet, de son côté, a martelé que « choisir la paix ne signifie pas abandonner notre droit à la défense ».

Ces déclarations visent directement les courants nationalistes, nombreux dans les deux pays, qui auraient préféré poursuivre la guerre pour défendre « l’honneur national » sans une seule pensée pour les civils. Les gouvernements savent que toute concession peut être perçue comme une trahison. D’où cette rhétorique martiale : la paix est présentée comme une victoire morale, un moyen de protéger les civils et de préserver la souveraineté, plutôt que comme un compromis.

Trump s’autocongratule, Pékin agit

Aux États‑Unis, Donald Trump n’a pas manqué de s’attribuer une part du mérite. Sur son réseau Truth Social, il a félicité les deux dirigeants pour leur « brillante démarche » et affirmé que Washington était « fier d’avoir aidé ». Il est même allé jusqu’à déclarer que les États‑Unis étaient devenus la « véritable Organisation des Nations unies ».

Mais sur le terrain, c’est bien la Chine qui joue un rôle concret. Pékin a dépêché un envoyé spécial dans les deux capitales, puis organisé une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères thaïlandais et cambodgien dans la province du Yunnan. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a salué une trêve qui « ouvre la voie à la reconstruction de la paix ». La Chine, qui entretient des liens économiques étroits avec les deux voisins, apparaît comme l’acteur le plus capable et surtout le plus mature pour peser sur la suite des négociations.

Une médiation pragmatique

La stratégie chinoise est claire : stabiliser la région pour protéger ses investissements et son influence. Pékin fournit une aide humanitaire au Cambodge et se positionne comme garant discret du cessez‑le‑feu. Contrairement aux déclarations tonitruantes de Trump, la Chine agit par des canaux bilatéraux et régionaux, en s’appuyant sur l’ASEAN. Cette approche pragmatique rassure les deux gouvernements, qui veulent éviter de donner l’impression de céder à une puissance extérieure trop intrusive.

Une trêve sous haute surveillance

Le cessez‑le‑feu doit durer au moins 72 heures, avec des observateurs de l’ASEAN et des comités locaux chargés de vérifier le respect des engagements. Les forces des deux pays doivent rester sur leurs positions, sans renforts ni provocations. Les autorités thaïlandaises affirment surveiller de près tout mouvement suspect, notamment après la diffusion d’images d’avions cargos atterrissant à Phnom Penh. Officiellement, il s’agissait d’aide humanitaire chinoise, mais la vigilance reste de mise.

L’avenir incertain

Pour les habitants des zones frontalières, la priorité est simple : pouvoir rentrer chez eux en sécurité. Mais pour les gouvernements, l’enjeu est plus complexe. Ils doivent maintenir la paix sans perdre la face, convaincre leurs nationalistes que la souveraineté n’est pas menacée, et gérer la pression internationale.

Au Cambodge, la situation apparaît à la fois plus simple et plus complexe. Plus simple, car le gouvernement maîtrise l’art de neutraliser toute critique. Plus complexe, car le pays a incontestablement perdu des portions de territoire, modestes en taille, mais lourdes de valeur symbolique.

En attendant, les populations déplacées restent suspendues aux décisions de leurs dirigeants. La paix, fragile et incertaine, est désormais entre les mains de gouvernements qui doivent jongler entre nationalisme intérieur et diplomatie régionale.

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