
Wan Noor
Les tensions politiques en Thaïlande pourraient s’intensifier cette année en raison de la possible interdiction à vie de 44 anciens députés du parti dissous Move Forward Party (MFP) pour avoir tenté de modifier la loi sur le crime de lèse-majesté. Le chef du Parti populaire, Natthaphong Ruengpanyawut, a dénoncé les règles injustes et a averti que ces règles menacent la stabilité politique. La Commission nationale de lutte contre la corruption (NACC) enquête toujours sur les allégations de faute éthique grave après la dissolution du MFP. Ce possible acharnement du régime contre les réformateurs montrerait qu’il les craint.
Le président de la Chambre des représentants, Wan Muhamad Noor Matha, et le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Phumtham Wechayachai, ont appelé à des réformes pour rendre la dissolution des partis plus difficile et ont exprimé leur confiance dans la capacité du gouvernement à terminer son mandat de quatre ans. Phumtham a également souligné l’importance de maintenir de bonnes relations avec les chefs militaires pour éviter le prochain coup d’État.
Le président de l’assemblée, Wan Noor pense que les disputes deviendront plus féroces dans la vie politique thaïlandaise en 2025, ajoutant que le gouvernement dirigé par le Pheu Thai pourrait remplir son mandat jusqu’au bout s’il résolvait les problèmes économiques rencontrés par les citoyens.
Le retour possible de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra après son exil pourrait également influencer la situation politique. Le ministre de la Défense Phumtham a déclaré que Yingluck devrait se soumettre à une procédure judiciaire si elle revient en Thaïlande, ce qui, en théorie, pourrait vouloir dire « aller en prison ». Mais on voit mal Yingluck sous les verrous. Il a exprimé son optimisme quant à la capacité du gouvernement à surmonter les défis économiques et politiques actuels et futurs.