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Pourquoi la société et l’économie thaïlandaises n’en finissent pas de couler

thaivisa 5 Juin 2024
B9smPrem

Danucha

Nous faisons état ici de deux analyses, celle des experts de l’agence nationale de presse ThaiPBS et celle du Conseil national de développement économique et social.

La crise politique prolongée que connaît la Thaïlande et la mauvaise gestion de l’économie au cours des dernières décennies empêche toute croissance.

L’économie thaïlandaise n’a progressé que de 1,5 % au premier trimestre de cette année, alors que les voisins caracolent avec des taux 3 fois meilleurs et surtout avec des perspectives que le royaume n’a pas. L’Indonésie, 5,1 % au premier trimestre, après 5 % en 2023. Malaisie, économie mature, 4,2 % au premier trimestre et de 3,6 % en 2023. Philippines 5,7 % au premier trimestre et de 5,5 % en 2023. Vietnam 5,7 % et 5 % respectivement.

En fait, le problème remonte à la crise financière de 1997 mais si on scrute la dernière année, la stagnation est due au fait que le décaissement du budget 2024 a été retardé en raison de l’impasse politique qui a suivie les élections de 2023. Cette impasse était due au fait que le régime n’a pas reconnu le résultat des élections et n’a pas laissé la coalition des vainqueurs (Move Forward et Pheu Thai) gouverner.

Pour tout le monde, c’est le régime qui après les coups d’état de 2006 et 2014 dirige la Thaïlande et empêche toute croissance économique en bloquant toute adaptation du royaume au 21e siècle. L’opinion publique et les partis d’opposition, même au pouvoir, ne pourraient presque rien changer.

Cette situation pourrait inquiéter les investisseurs étrangers qui ne comprennent pas qui dirige la Thaïlande. Ils négocient avec Srettha pour s’apercevoir qu’il peut être démis sur un simple geste du régime.

Les économistes pensent que la faiblesse des investissements des secteurs public et privé depuis 1997 a également une part de responsabilité dans la crise économique qui dure depuis 25 ans.

Le drame du secteur privé est que les conglomérats, proches du régime, empêchent toute dynamique. 3 % des entreprises réalisent 80% du chiffre d’affaire du pays. Les 97% restant se partagent 20 % de l’argent circulant en Thaïlande et la tendance ne fait qu’empirer, a déclaré Somprawin Manprasert de la SCB.

Les conglomérats pratiquent l’entre-soi et n’ont aucune raison d’innover puisqu’ils sont assurés de leurs revenus. Somprawin a également soulevé la question des formalités administratives qui rendent le démarrage d’une entreprise coûteux et compliqué.

Un exemple du sur-place depuis 25 ans est l’incertitude dans le secteur automobile. La Thaïlande autrefois surnommée le « Détroit de l’Asie », a récemment été dépassée par la petite Malaisie en la matière. Et L’Indonésie est devenue le plus grand marché de l’ASEAN.

Le déclin du marché automobile thaïlandais est lié à un endettement élevé des ménages qui a atteint 91 % du PIB.

Le Vietnam et la Malaisie ont réussi à attirer des investissements de haute technologie tels que les semi-conducteurs. Tandis que l’Indonésie possède de riches réserves de nickel essentielles aux batteries et aux véhicules électriques.

La Thaïlande attire des fabricants chinois de véhicules électriques, mais tout le monde sait que la Thaïlande ne profitera pas des investissements chinois qui apportent ses propres chaînes d’approvisionnement.

La décision des États-Unis d’imposer des droits de douane de 100 % sur les voitures électriques fabriquées en Chine pourrait rendre la Thaïlande plus attrayante pour servir de base de fabrication de véhicules électriques mais les bénéfices retourneront quand même en Chine.

Krisda Utamote, président de l’Association thaïlandaise des véhicules électriques, n’est pas certain que la Thaïlande bénéficiera du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.

Pour relever une économie en difficulté, les gouvernements passés et actuels ont tenté de promouvoir de nouvelles industries afin de rattraper les autres pays de l’ASEAN, mais cela ne fonctionne pas car « nouvelles industries » signifie « nouvelle formation professionnelle » et le régime ne veut pas entendre parler d’amélioration du système scolaire qui pourrait autoriser les enfants à penser par eux-mêmes.

D’ailleurs, Le Conseil national de développement économique et social (NESDC) s’inquiète quant à l’état d’alphabétisation et de compétences numériques des jeunes et de la main-d’œuvre. Il affirme que cela aura des effets néfastes sur l’économie dans les années futures. Le pire est donc à venir.

Selon Danucha Pichayanan du NESDC, des enquêtes récentes indiquent des chiffres alarmants : 64,7 % des Thaïlandais possèdent des compétences en alphabétisation inférieures aux normes internationales, tandis que 74,1 % présentent des compétences numériques inférieures aux normes .

Malgré une utilisation quotidienne élevée d’Internet en Thaïlande, le pays se classe au 39e rang sur 63 pays en termes de compétences numériques. Cette carence pourrait entraîner une perte annuelle de 3 300 milliards de bahts en raison de la diminution de la productivité au travail, de l’innovation limitée et de la diminution des investissements étrangers.

Le premier ministre Srettha Thavisin se dit conscient que l’éducation est un défi majeur à relever d’urgence mais, à date, il n’a pas pris aucune décision ou initiative en la matière et maintient un policier membre du Bumjaithai comme ministre de l’éducation.

Cependant, la Thaïlande a lancé une initiative ambitieuse pour ramener à l’école le million d’enfants qui ont abandonné leurs études. L’objectif est de lutter contre la pauvreté et de sortir du piège du revenu intermédiaire où se trouve le pays depuis 25 ans.

Le projet « Thaïlande Zero Dropout », dirigé par l’Equitable Education Fund (EEF), vise à réduire le nombre d’enfants non scolarisés à 200 000 au cours des cinq prochaines années. Selon le ministère de l’Éducation, la Thaïlande compte environ 11 millions d’enfants en âge d’être scolarisés, mais 1,02 million n’étaient pas scolarisés l’année dernière.

Parmi les enfants non scolarisés, plus d’un tiers (394 039) ne sont tout simplement pas allés à l’école tandis que plus de 94 000 ne sont même pas inscrits dans le système éducatif. La plupart d’entre eux sont des enfants de migrants ou des enfants sans papiers vivant dans des zones frontalières reculées. Un troisième groupe exclu est constitué d’enfants handicapés même pas enregistrés et donc niés.

Évoquer la pandémie de COVID-19 comme excuse est trop facile. Des centaines de milliers de familles sont piégées dans la pauvreté, car leurs enfants n’étudient pas mieux que leurs parents. Ce cycle infernal maintient la Thaïlande dans le piège des revenus intermédiaires.

Le gouvernement estime que la réalisation de l’objectif de zéro décrochage scolaire entraînerait une hausse du PIB de 1,7 %.

L’EEF organisera la première réunion « Zero Dropout » le 14 juin, avec la participation de 11 agences gouvernementales, dont les ministères de l’Éducation, de l’Économie et de la Société numérique, de l’Intérieur et du Développement social

La baisse du taux de natalité en Thaïlande est aussi susceptible d’aggraver la situation en raison de la diminution de la main-d’œuvre, a déclaré Danucha (NESDC). « La Thaïlande doit améliorer sérieusement les compétences de sa population afin de compenser la diminution de la main-d’œuvre et de soutenir la transition vers une économie et une industrie à forte valeur ajoutée. »

Malgré une augmentation de 0,5% des salaires du secteur privé, atteignant une moyenne de 13 789 bahts par mois, le salaire moyen global a légèrement diminué de 0,4% à 15 052 bahts par mois. Comment faire tourner l’économie quand les gens n’ont pas d’argent à dépenser. La manne de 10 000 bahts ne changera pas grand chose à moyen terme et encore moins à long terme.

Danucha s’inquiète aussi de la viabilité de la Caisse de sécurité sociale. Il a souligné le défi de fournir des pensions à un nombre croissant de retraités dans un contexte de déclin de la main d’œuvre (air connu).

D’ici 2032, le nombre de retraités réclamant des prestations de vieillesse pourrait tripler, pour atteindre 2,3 millions, ce qui posera des risques de liquidité.

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