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Comment, en 1907, a été dessinée la carte n° 5, au 1 : 200 000e, qui place des temples au Cambodge ?

thaivisa 17 Juin 2025
Carte-5-768x403

Archive française, reproduite par Cambodgeinfo

Lors de la signature du traité franco-siamois du 23 mars 1907, le représentant officiel du Siam (Thaïlande) était le prince Devawongse Varoprakar, alors ministre des Affaires étrangères, une figure diplomatique majeure, très respectée pour sa capacité à négocier avec les puissances coloniales tout en préservant l’indépendance du Siam. Côté français, c’est Victor Collin de Plancy, ministre plénipotentiaire de la République française au Siam, qui a signé le traité.

Le fait que le prince Devawongse ait signé le traité et donc entériné les cartes au 1: 200.000e devrait mettre fin au débat. Pourtant des décennies plus tard, la Thaïlande, persuadée que Preah Vihear se trouvait sur sol, a compris que les hauts fonctionnaires de l’époque n’ont pas étudié les cartes avec assez de minutie. Le mal était fait et Preah Vihear se trouvait en territoire cambodgien.

Mais alors, qui a dessiné ces cartes, maudites par la Thaïlande ? Il serait faux de parler de « cartes françaises ».

Le général Phya Bhanurangsi Savangwongse (Bovaradet) a officiellement représenté le Siam dans la commission de délimitation, tandis que la France était représentée par le commandant Guichard Montguers et le lieutenant-colonel Ferdinand Bernard, considéré comme l’architecte principal du traité.

Bovaradet est surtout connu pour avoir mené une tentative de coup d’État, en 1933, contre le gouvernement de Plaek Phibunsongkhram. Cette rébellion, dont le but était de réinstaller la monarchie absolue un an après la proclamation de la monarchie constitutionnelle, a échoué. Bovaradet a dû s’exiler au Laos, puis en Indochine française.

En 1907, on ne sait pas si Bovaradet s’est réellement déplacé sur la frontière ni quelles étaient ses relations avec les Français, toujours est-il que son nom apparaît sur tous les documents officiels et qu’il a validé les cartes.

Cependant, ce sont des binômes français et siamois qui ont effectivement délimité la frontière. Les équipes siamoises de terrain étaient composées de lieutenants subalternes, souvent désignés par prénom ou titre nobiliaire.
Les signatures sur les cartes témoignent d’une rotation des binômes, chaque feuille étant signée par un tandem différent. Ces binômes sont parfaitement connus, car on les découvre sur la page de garde de chaque carte. Ainsi, pour le secteur 5, celui qui pose problème aujourd’hui, le lieutenant siamois qui a délimité la frontière s’appelait Mom Luang Suk. Il est évidemment trop tard pour lui demander pourquoi il a accepté que ces temples se trouvent au Cambodge.

Des noms khmers apparaissent parmi les officiers signataires côté français, comme le lieutenant Ouk, vraisemblablement un auxiliaire khmer intégré à l’armée coloniale ou au service topographique. Ainsi, des Cambodgiens ont participé activement aux relevés, ce qui renforce l’idée d’un rôle majeur de Khmers dans le processus alors que les Siamois ne semblaient pas en comprendre la portée.

En effet, la frontière était supposée suivre la ligne de crête, mais s’en écarte dans certains secteurs, notamment autour de Preah Vihear, Ta Moan Thom, Ta Moan Tauch et Ta Krabei. Que s’est-il passé ? Incompétence siamoise à une époque où les écoles étaient encore rares), intimidation française, autre ? Tous les scénarios sont envisageables. Des Français peuvent avoir joué un rôle néfaste pour le Siam à ce moment-là, mais rien ne l’atteste.

Si Bovaradet, en charge de la délimitation, côté siamois ou si le ministre signataire Devawongse avait trouvé des incohérences, voire une volonté de nuire aux intérêts siamois de la part de la France, ils pouvaient ne pas signer et demander une nouvelle inspection sur le terrain. Ils ne l’ont pas fait.

Ces cartes sont signées par les représentants des deux pays, ce qui leur confère une légitimité historique et potentiellement juridique. Le Cambodge les considère comme un fondement pour appuyer une demande auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), comme en 1962 pour Preah Vihear. Le Cambodge a déjà gagné deux fois devant la CIJ. Celle-ci ne cherche pas à savoir où passe la ligne de crête, mais s’en tient aux signatures.

Le Président Emmanuel Macron a récemment promis, lors d’un entretien à Nice (10 juin 2025) avec le Premier ministre Hun Manet, de faciliter la remise des cartes historiques demandées par le Cambodge, notamment en vue d’un recours devant la CIJ. Cette promesse reste volontairement vague (« documents historiques nécessaires ») et politiquement prudente.

La Thaïlande se montre évidemment hostile à cette démarche, ce qui témoigne de sa crainte de perdre à nouveau.

Il faut souligner l’excellent travail de recherche du site Cambodgeinfo qui a publié la photo ci-dessus et qui propose une carte interactive ici . Cependant, les archives françaises sont en libre accès et tout un chacun peut se rendre à Aix-en-Provence ou Vincennes pour les consulter.

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