
Au cœur de Bangkok, l’Université Chulalongkorn entame sa rentrée universitaire -le 15 août- avec une ambition claire : renforcer son rayonnement international. Institution académique la plus ancienne et la mieux classée de Thaïlande selon le QS World University Rankings, elle accueille aujourd’hui plus de 3 200 étudiants étrangers, un chiffre en constante augmentation parmi les 41 000 inscrits.
Face à la concurrence croissante en Asie du Sud-Est, Chulalongkorn multiplie les initiatives pour attirer les talents mondiaux. Le programme 3+1 récemment lancé à la faculté de droit illustre cette dynamique : les étudiants passent trois ans à Bangkok, puis une année dans une université partenaire à l’étranger, obtenant ainsi un double diplôme. Cette formule favorise la mobilité et l’ouverture académique.
La stratégie de l’université repose aussi sur le renforcement de sa production scientifique. Le professeur Parichart Sthapitanonda, vice-président des affaires académiques, souligne l’importance pour le personnel de publier au moins deux articles par an, afin d’améliorer la visibilité internationale et la réputation académique de l’établissement. Chulalongkorn cherche également à recruter des enseignants thaïlandais ayant une expérience à l’étranger, tout en appelant à des politiques gouvernementales incitatives pour attirer des experts internationaux.
L’université développe activement ses partenariats, notamment avec des institutions comme l’Universiti Malaya de Kuala Lumpur ou l’Université de Tokyo, et s’inscrit dans une dynamique régionale où l’Asie du Sud-Est devient une destination prisée pour les études supérieures. L’enseignement en anglais, la richesse culturelle de Bangkok et la sécurité du pays sont autant d’atouts mis en avant.
Mais si Malaya a été classée dans le TOP 60 mondial, Chulalongkorn n’est que 117e en Asie, ce qui signifie qu’elle végète dans les profondeurs du classement mondial. La Malaisie a choisi d’offrir à ses enfants un enseignement de qualité là où les décideurs thaïlandais ont toujours refusé d’élever le niveau. La pratique de l’anglais, des uns et des autres le prouve.
Malgré tout, Chulalongkorn ne se contente pas d’attirer des étudiants : elle les forme à devenir des acteurs du changement. En favorisant les échanges, les stages et les projets dirigés par les étudiants, elle affirme cultiver le leadership et l’indépendance. Cette rentrée universitaire confirme ainsi le rôle central de Chulalongkorn dans la transformation du paysage éducatif régional, en plaçant l’excellence académique et l’internationalisation au cœur de sa mission.