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À partir du 1er juillet 2025, tous les travailleurs de Bangkok bénéficieront d’un salaire minimum journalier de 400 bahts, conformément à une décision du comité national des salaires. Cette mesure s’étendra également à la majorité des sites touristiques du pays, notamment aux hôtels deux étoiles et plus, aux établissements comptant plus de 50 chambres ou un restaurant, ainsi qu’aux lieux de divertissement enregistrés. Jusqu’à présent, ce taux n’était appliqué que dans certaines provinces touristiques comme Phuket ou Koh Samui.
Le salaire minimum actuel varie entre 337 et 380 bahts selon les provinces, avec 372 bahts à Bangkok. L’augmentation a été approuvée par une majorité des deux tiers du comité après trois heures de débat. Le président du comité, Boonsong Thapchaiyut, a précisé que cette hausse ciblait d’abord les secteurs du tourisme et des services, jugés capables d’absorber l’impact financier dans le contexte économique actuel.
Environ 700 000 travailleurs devraient bénéficier de cette mesure, en attente de l’approbation finale du cabinet, si tant est qu’il y ait encore un cabinet. Pour soutenir les employeurs, le ministère du Travail a négocié avec six banques commerciales la mise à disposition de 30 milliards de bahts en prêts à taux réduit, et envisage d’autres aides à venir.
Boonsong a rejeté les rumeurs selon lesquelles cette politique viserait à retenir les travailleurs cambodgiens en Thaïlande, soulignant qu’elle n’était pas destinée à un groupe spécifique. Cette clarification intervient alors que le Cambodge encourage ses ressortissants à rentrer, dans un contexte de tensions frontalières.
Le parti Pheu Thai, actuellement au pouvoir, avait promis lors des élections de 2023 d’instaurer un salaire minimum de 400 bahts dans tout le pays, avec un objectif de 600 bahts d’ici 2027. Toutefois, cette ambition s’est heurtée à l’opposition du comité indépendant des salaires et des employeurs, qui jugent qu’un taux uniforme ne tient pas compte des disparités économiques régionales.
Cette réforme marque une étape importante dans la politique sociale du gouvernement, tout en soulevant des défis d’équilibre entre justice salariale et viabilité économique.