
Le softpower, c'est donc la cuisine, le cinéma (étranger), la mode, la boxe et les festivals.
Le gouvernement thaïlandais prévoit de lancer en juin le projet « Une famille, une initiative de softpower », visant à créer 20 millions d’emplois avec un salaire annuel minimum de 200 000 THB. Paetongtarn Shinawatra, présidente du Comité national pour le développement de la puissance douce / softpower, a annoncé que ce projet offrira aux citoyens des cours de perfectionnement et de recyclage / formation continue.
Tous les Thaïlandais pourront commencer à s’inscrire dès le début du mois de juin via des canaux en ligne, tels que des applications mobiles ou des sites web, ainsi qu’en personne dans les bureaux locaux du Fonds national des villages et du Bureau de la communauté urbaine.
Ces cours devraient accueillir 266 400 participants en ligne et 30 210 participants en présentiel. Ils couvriront des compétences professionnelles dans des secteurs ciblés, notamment l’alimentation, le cinéma et le théâtre, la musique, le sport, la mode, les festivals, la littérature, les jeux vidéo, le tourisme et l’art.
L’un des cours culinaires du projet, intitulé « Un village, un chef de cuisine thaïlandaise », a déjà été concrétisé. Il a été conçu par Chumpol Jangprai, un célèbre chef thaïlandais et président du comité de l’industrie alimentaire pour le softpower, ainsi que son équipe.
Le Parti Pheu Thai considère le softpower comme une industrie et une opportunité pour augmenter les revenus des Thaïlandais, permettant ainsi au royaume de passer du statut de pays à revenu intermédiaire à celui de pays à revenu élevé. Les métiers liés au « softpower », tels que chefs cuisiniers, boxeurs de Muay Thai, professeurs de Muay Thai et couturières, garantiront un revenu d’au moins 200 000 THB par an.
On ne sait pas d’où vient ce chiffre de 20 millions d’emplois. Comme il n’y a pas de chômage en Thaïlande, soit les personnes concernées cumuleront deux emplois, soit il faudra faire venir encore plus de travailleurs migrants pour faire tourner le royaume pendant que certains perfectionneront leurs talents dans les domaines de la culture thaïlandaise au sens large.
Puisque la Thaïlande fait l’impasse sur la formation professionnelle traditionnelle (techniciens, ingénieurs, etc.), le softpower (boxe, cuisine, etc.) est peut-être la solution pour développer une économie encalminée.
On notera que l’initiative « Une famille, une initiative de softpower », de Paetongtarn ressemble beaucoup à celle de son père Thaksin il y a 20 ans avec OTOP (Un tambon / canton, un produit).