
La Commission électorale (CE) a convoqué le chef du parti Bhumjaithai, Anutin Charnvirakul, son Grand Chef de facto et fondateur, Newin Chidchob, et plusieurs membres du comité exécutif pour reconnaître les accusations de « tentative de renversement du système démocratique « et d’implication présumée dans la fraude électorale massive qu’ils auraient organisée lors des sénatoriales de 2024.
Anutin, également vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, a déclaré aux médias qu’il avait reçu la convocation de la CE la semaine dernière et qu’il se défendrait contre les accusations, ajoutant toutefois qu’il devait d’abord consulter ses avocats, car il n’était pas familier avec de telles questions juridiques.
Il a déclaré que Newin et plusieurs membres du comité exécutif du parti ont également été convoqués pour reconnaître des accusations similaires.
Interrogé par un journaliste pour savoir si les accusations portées contre les principaux membres du parti Bhumjaithai étaient motivées par des raisons politiques, Anutin a rétorqué en demandant au journaliste : « Êtes-vous toujours incapable de déterminer si cela est motivé par des raisons politiques ou non ? »
Anutin a insisté sur le fait que le parti n’avait rien fait de mal, à l’occasion des élections sénatoriales, ajoutant que le parti ne peut cependant pas empêcher d’autres personnes de l’accuser.
Outre Newin et Anutin, les autres membres du comité exécutif convoqués au CE sont Paradorn Prissananantakul, le secrétaire général du parti Chaichanok Chidchob, fils de Newin et très agacé par le gouvernement, le député d’Ang Thong Koravee Prissananantakul, Thanet Timsuwan, Boonthida Somchai, Worasit Liangprasit et Siripong Angkasakulkiat.
Invité à commenter les rumeurs d’un remaniement ministériel imminent, avec la perspective que le parti Pheu Thai exige le portefeuille de l’Intérieur dévolu actuellement au parti Bhumjaithai, Anutin a déclaré que la question n’avait pas encore été discutée entre la Première ministre et les dirigeants des partis de la coalition.
À ce stade, le Bumjaithai ne risque pas grand-chose, car le président de la CE est objectivement un proche du parti. Si le Département des enquêtes spéciales interroge les dirigeants du Bumjaithai, la situation deviendra plus sérieuse.