
S&P Global Ratings a confirmé la note de crédit souveraine de la Thaïlande à BBB+ avec une perspective stable, reflétant la confiance des investisseurs dans la gestion économique du pays.
L’économie thaïlandaise devrait croître de 2,3 % en 2025 et de 2,6 % en 2026, avec une moyenne de 2,8 % entre 2025 et 2028, soit bien en dessous de ses voisins comparables. Le revenu par habitant devrait passer de 7 500 USD à 8 100 USD, soutenu par l’appréciation du baht. Le tourisme reste un moteur clé, avec 35,5 millions de visiteurs étrangers en 2024, soit une hausse de 26 % par rapport à 2023. Bien que la croissance ait cessé début 2025, elle devrait repartir grâce aux exemptions de visa et aux mesures gouvernementales.
Le gouvernement continue d’investir dans les infrastructures, notamment le Corridor économique oriental (CEE) et les transports, avec un rôle accru des entreprises publiques et des partenariats public-privé. La dette publique nette devrait atteindre 3,3 % du PIB en 2025, en raison des dépenses déficitaires visant à soutenir la reprise. Une réaffectation de 157 milliards de bahts du portefeuille numérique ou manne est envisagée pour financer des projets de croissance.
La Thaïlande maintient une position extérieure solide, avec un excédent moyen du compte courant de 1,6 % entre 2025 et 2028 et des réserves de change élevées. La Banque de Thaïlande a signalé une amélioration économique en avril, portée par la croissance de l’industrie manufacturière, des services et de l’investissement privé.
La production manufacturière a progressé dans plusieurs secteurs, notamment les voitures particulières et les produits alimentaires, tandis que les composants électroniques ont reculé. Les arrivées de touristes étrangers ont été inférieures à celles de l’année précédente, mais les recettes ont augmenté grâce aux visiteurs long-courriers du Moyen-Orient et d’Europe.
L’impact des taxes américaines sur l’investissement privé reste limité, avec une légère baisse des exportations vers les États-Unis, mais une hausse des importations de matières premières, suggérant une accélération des exportations avant l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. L’investissement en machines et équipements a augmenté, tandis que la construction résidentielle progresse et l’hôtellerie ralentit.
Les exportations de marchandises ont diminué après ajustement saisonnier, notamment vers la Chine et l’Australie, mais certains produits agroalimentaires, comme le sucre et l’huile de palme, ont enregistré des hausses. Les principaux facteurs à surveiller incluent les politiques commerciales mondiales, les tendances du tourisme et les ajustements du secteur manufacturier. Bien sûr une guerre mettrait fin à tout espoir de progrès.