La Thaïlande et le Cambodge formeront un groupe de travail pour lutter contre la pollution transfrontalière. Le Premier ministre Srettha Thavisin et son homologue cambodgien Hun Manet en Thaïlande se rencontreront le 7 février.
Un voyage d’étude conjoint dans une zone fortement touchée par la pollution transfrontalière due aux particules fines (PM2,5) sera également organisé pour les deux dirigeants dans la province de Sa Kaeo lors de la visite de Hun Manet en Thaïlande, a déclaré vendredi M. Srettha.
La pollution aux PM2,5 dans les provinces frontalières de la Thaïlande résulte d’incendies de forêt et de l’écobuage, ce qui nécessite la coopération des pays voisins pour être traitée efficacement, a-t-il déclaré.
Les images satellite fournies par l’Agence thaïlandaise des technologies spatiales (Gistda) pourraient être utilisées par le groupe de travail conjoint, a-t-il déclaré. L’échange d’informations entre les deux pays serait un élément important des efforts pour lutter contre la pollution transfrontalière, a ajouté Srettha.
M. Srettha affirme que le droit à l’air pur devrait devenir un droit fondamental pour tous et que Le projet de loi sur la qualité de l’air a été soumis au Parlement.
Les sept versions du projet de loi proposées par des ONG et des partis politiques sont désormais en attente de vote en première lecture à la Chambre des représentants, la semaine prochaine. Considéré comme une question urgente, le projet de loi sur la qualité de l’air a été débattu jeudi à la Chambre mais le débat s’est éternisé et le vote a dû être reporté.
Le projet de loi vise à doter les organisations nationales et locales d’outils administratifs plus efficaces pour prévenir les émissions de poussière, de fumées et surtout de PM2,5 a déclaré le ministre des Ressources et de l’Environnement, Phatcharavat Wongsuwan.
Le projet de loi apportera des mécanismes pour lutter contre la combustion de biomasse dans le secteur agricole (écobuage), les émissions dues à la circulation automobile et la coopération entre les agences d’État concernées, a-t-il déclaré.
Les habitants de Bangkok sont invités à se préparer à l’augmentation des niveaux de micropolluants dans l’air, qui, selon le Département de contrôle de la pollution, continueront de s’aggraver jusqu’à mercredi.
Le directeur général du PCD, Preeyaporn Suwanakate, a déclaré que la concentration croissante de polluants PM2,5 est causée par une mauvaise circulation de l’air dans de nombreuses zones de la capitale, provoquée par une combinaison de faible pression atmosphérique et de vents changeants.
Les vents dominants du sud céderont bientôt la place aux vents de l’est et du nord-est, amenant des polluants d’autres régions vers Bangkok, a-t-elle déclaré.
La Bangkok Metropolitan Administration (BMA) multiplie les inspections de toutes les sources de pollution de la capitale. La mairie a également ordonné d’aménager des salles « sans poussière » dans tous les jardins d’enfants et écoles sous la supervision de la BMA. On ne sait pas ce que cela veut dire.
Les agences d’État et les entreprises sont également invitées à autoriser leurs employés à travailler à domicile, car les déplacements urbains contribuent largement à la pollution de l’air dans la capitale.
Le gouvernement a également mis en place des réductions allant jusqu’à 55 % pour ceux qui souhaitent remplacer leur huile moteur et leurs filtres à huile dans le cadre des efforts visant à lutter contre la pollution, a-t-elle expliqué.
Les images satellite fournies par l’Agence thaïlandaise des technologies spatiales (Gistda) ont détecté 1 566 départs de feu le 9 janvier.
Mme Preeyaporn a ajouté que le ministère de l’Environnement a demandé au secrétaire général de l’Asean d’exhorter tous les pays du Grand Mékong à empêcher les incendies de forêt et l’agriculture sur brûlis.
À Chiang Mai, les agriculteurs ont été encouragés à se contenter de labourer la terre pour nettoyer leurs rizières, au lieu de brûler la paille. Pour mémoire, le pire, ce sont les restes de canne à sucre.
Les agriculteurs qui ne disposent pas de tracteurs pour labourer sont invités à s’inscrire sur l’application « Fire-D ». Le gouverneur de Chiang Mai, Nitirat Pongsitthithaworn, a déclaré qu’il avait demandé aux agences de fournir des tracteurs aux agriculteurs qui n’en possèdent pas.
Il a déclaré qu’un budget leur serait alloué pour acheter du carburant à tracteur, afin qu’ils n’aient pas à recourir au brûlage. Il a déclaré avoir ordonné aux chefs de 25 districts des provinces du nord d’essayer de persuader les agriculteurs de ne pas brûler leurs terres agricoles.
Initialement, le brûlage devait affecter plus de 100 000 rai de terres agricoles, mais après des négociations, de nombreux agriculteurs ont accepté d’arrêter l’écobuage et d’utiliser d’autres méthodes pour se débarrasser de la paille de riz.
