Le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin a présenté le 21 novembre une nouvelle politique extérieure « proactive » dans laquelle les envoyés thaïlandais devraient jouer un rôle central dans la promotion du commerce, des investissements, du tourisme et du soft power à l’étranger.
La « diplomatie proactive » du pays a été annoncée lors du rassemblement annuel des ambassadeurs, consuls généraux, attachés commerciaux et agents de promotion des investissements thaïlandais.
Selon le porte-parole du gouvernement thaïlandais, Chai Wacharonke, le discours du Premier ministre thaïlandais sur la diplomatie proactive a mentionné des pratiques diplomatiques concrètes qui stimulent l’économie du pays et protègent l’intérêt public.
Les ambassadeurs, les envoyés et les attachés commerciaux seront les principaux membres de ce que l’on appelle l’équipe Thaïlande, dont la responsabilité principale est de soutenir les efforts du gouvernement visant à promouvoir la croissance économique du pays.
Srettha Thavisin a souligné la nécessité de commencer à mettre en œuvre une politique diplomatique proactive tout en intégrant les attentes du public et des entreprises en matière des relations extérieures.
Le Premier ministre a demandé aux envoyés d’adopter une approche centrée sur le client, ce que le gouvernement vise également à faire.
Il a souligné le rôle essentiel du gouvernement qui consiste à soutenir l’amélioration de l’indice de facilité de faire des affaires en Thaïlande et à accélérer les négociations d’accords de libre-échange.
La « Team Thailand », quant à elle, coordonnera le travail conjoint entre les secteurs privé et public pour atteindre leur objectif commun de croissance économique.
Le Premier ministre a demandé à l’équipe de communiquer à la fois avec les investisseurs étrangers intéressés à investir en Thaïlande et avec les investisseurs thaïlandais intéressés à investir à l’étranger.
Du côté de l’actualité intense et dramatique, Le gouvernement israélien a approuvé mercredi l’accord prévoyant une trêve dans la bande de Gaza et la libération d’au moins 50 otages par le Hamas. En Thaïlande, dont au moins 25 ressortissants sont retenus en otages dans l’enclave, les familles attendent aussi fébrilement une bonne nouvelle.
Cela fait plusieurs semaines maintenant que les négociateurs thaïlandais l’affirment : le Hamas aurait donné son accord pour libérer la totalité des otages thaïlandais, mais en l’absence de cessez-le-feu, il était jusqu’ici impossible de les déplacer sans risquer leur vie. La trêve partielle des combats acceptée par Israël, mercredi 22 novembre, va donc permettre de vérifier ces affirmations, et de voir si oui ou non les travailleurs thaïlandais feront partie des otages libérés.
Le communiqué transmis à l’AFP précise que le gouvernement israélien a validé « les grandes lignes de la première étape d’un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées, des femmes et des enfants, seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats ».
Le Premier ministre Srettha se montre confiant puisqu’il a annoncé dans une conférence de presse, mercredi, que de bonnes nouvelles concernant les otages étaient à prévoir. L’anxiété demeure néanmoins notamment autour de la question de la priorité accordée aux femmes et aux enfants, qui ne joue pas en la faveur des otages thaïlandais qui sont a priori tous des hommes, en âge de travailler et en bonne condition physique.
Pour obtenir ces promesses de libération, la Thaïlande a dû mener ses propres négociations. Depuis le début de la crise, la Thaïlande n’est pas invitée à la table des négociations entre les États-Unis, Israël et le Qatar. Elle a envoyé ses propres équipes, composées en grande partie de représentants des minorités ethniques musulmanes thaïlandaises, pour négocier avec les gouvernements du Moyen-Orient. Le pays a insisté sur sa neutralité absolue dans le conflit israélo-palestinien et sur la condition de travailleurs de ses ressortissants venus chercher en Israël un meilleur salaire en-dehors de toute considération politique.
