Le constructeur automobile européen Stellantis est intéressé par des investissements en Thaïlande, le plus grand producteur et exportateur de voitures en Asie du Sud-Est, a déclaré samedi le Premier ministre Srettha Thavisin.
Dans des commentaires sur la plate-forme de médias sociaux X, Srettha a déclaré qu’il avait également rencontré des responsables d’autres entreprises lors d’une visite en France, cherchant à attirer des investissements pour stimuler une économie en perte de vitesse, qui s’est contractée de manière inattendue au cours du dernier trimestre de 2023.
« Stellantis est intéressée par des investissements en Thaïlande », a déclaré M. Srettha, ajoutant qu’il avait eu des discussions sur la coopération mutuelle avec le quatrième constructeur automobile mondial, propriétaire de marques telles que Fiat, Peugeot et Citroën.
« Le gouvernement est certainement prêt à le soutenir », a-t-il ajouté, sans donner de détails.
Vendredi, la Thaïlande a déclaré que le fabricant de pneus français Michelin prévoyait d’investir 300 millions d’euros (328 millions de dollars) supplémentaires dans le pays.
La Thaïlande, qui ambitionne également de devenir le principal centre de production de véhicules électriques de la région, a obtenu des engagements d’investissement de plus de 1,4 milliard de dollars de la part de fabricants chinois de véhicules électriques pour la construction d’installations de production.
Par ailleurs, Le gouvernement prévoit d’accueillir l’année prochaine la Formule E, L’équivalent de la Formule 1 pour les voitures électriques.
Le Premier ministre Srettha Thavisin a publié samedi sur son compte X qu’il avait eu l’occasion de s’entretenir avec les dirigeants de la Formule E, qui organise des courses de véhicules électriques dans le monde entier et qui souhaiterait organiser un Grand Prix en Thaïlande.
La Formule E est officiellement connue sous le nom de Championnat du monde de Formule E ABB FIA. La compétition a été lancée à Pékin en 2014.
Le Premier ministre a déclaré que la Thaïlande s’orientait vers l’utilisation de voitures électriques, les commandes de voitures électriques atteignant 40 % du des commandes depuis la fin de l’année dernière.
« Par conséquent, je pense qu’il est bon d’amener la Formule E en Thaïlande pour stimuler l’économie tout en renforçant la politique de réduction d’émissions de carbone », a-t-il déclaré.
Il a déclaré que les dirigeants de la Formule E viendraient explorer la région de Chiang Mai la semaine prochaine pour étudier la faisabilité d’organiser pour la première fois une compétition de Formule E en Thaïlande.
Paetongtarn Shinawatra, chef du parti Pheu Thai au pouvoir et vice-présidente du Comité pour le soft power, s’est également jointe à lui dans les discussions.
Par ailleurs, le Premier ministre a également déclaré que 12 entreprises françaises avaient exprimé leur intérêt à investir et à développer leurs activités dans plusieurs secteurs, notamment l’hôtellerie, la mode et l’automobile en Thaïlande.
M. Srettha a rencontré les dirigeants d’Accor. Il a déclaré que Accor souhaitait coopérer dans le domaine du tourisme avec le gouvernement, ainsi que construire des hôtels dans les trois provinces frontalières du sud.
M. Srettha s’est également entretenu avec des dirigeants de Michelin, le fabricant français de pneus, car l’entreprise utilise du caoutchouc provenant de Thaïlande.
Créée en 1987, Michelin Thaïlande possède cinq usines dans le pays et emploie plus de 8 000 personnes, avec un investissement de plus de 40 milliards de bahts.
L’entreprise utilise plus de 700 milliards de tonnes de caoutchouc naturel par an pour fabriquer des pneus. L’entreprise prévoit également d’augmenter sa capacité de production et ses investissements au cours des trois prochaines années, a déclaré M. Srettha.
Michelin, qui publie le Guide Michelin voit également le potentiel de la Thaïlande dans le domaine de l’industrie alimentaire et est prêt à aider la Thaïlande à promouvoir cette industrie pour attirer les touristes, a déclaré M. Srettha.
Enfin, Le ministre des Transports, Suriya Jungrungreangkit, a annoncé que la Thaïlande et la France collaboreraient pour faire progresser l’industrie aéronautique thaïlandaise. Il a rencontré Damien Caze, de l’aviation civile française.
Selon Suriya, l’accord ouvre la voie dans des domaines tels que le développement de nouveaux avions, notamment les drones électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) et les véhicules de mobilité aérienne urbaine (UAM) pour des transports logistiques à grande échelle.
Les discussions ont également porté sur le renforcement de la cybersécurité dans le secteur de l’aviation afin de contrer les cyberattaques. Elles ont aussi évoqué le carburant d’aviation durable (SAF) pour soutenir la décarbonation de l’industrie.
