L’enquête de la POLICE montre que l’usine qui vendait du cyanure à l’empoisonneuse en série (présumée innocente) Mme Sararat Rangsiwutthaporn, ou Am, avait également vendu des bouteilles à des commerçants qui les revendaient à leur tour au grand public. Une petite dizaine des acheteurs s’en sont servi pour se suicider, a déclaré le journal Naewna le 24 mai.
Le numéro deux de la police, le Grand Flic et général Surachate Hakparn a déclaré qu’il s’était rendu au Département des travaux industriels pour en savoir plus sur l’usine qui vendait du cyanure à des fins illicites.
La police est prête à soumettre un rapport à ce sujet au département pour une action en justice, suite de l’affaire Sararat, suspecte dans la mort par empoisonnement au cyanure de 14 personnes.
Pol. Le général Surachate a déclaré qu’il avait dit à un chef du département qu’il y avait suffisamment de preuves pour poursuivre cette usine qui avait officiellement importé le produit chimique mortel à deux fins, l’une étant pour l’étude et la recherche et l’autre pour le fonctionnement de l’usine.
« Plus d’un millier de bouteilles de cyanure ont été importées mais une centaine ont été vendues à des particuliers pour un usage illicite. Am était l’un d’entre eux, mais six autres commerçants en ont également acheté et revendus.
« Une enquête plus approfondie montre qu’environ une dizaine de personnes avaient acheté le cyanure pour se suicider.
« Les commerçants sont légalement responsables car il s’agit d’une affaire pénale puisqu’il y a décès. Bien que ces commerçants aient cessé de vendre, je donnerai des détails sur tous les marchands de cyanure au département pour des poursuites », a-t-il déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé si des fonctionnaires étaient également coupables de négligence dans l’exercice de leurs fonctions, Pol. Le général Surachate a déclaré qu’il fallait poursuivre l’enquête.
Le chef du département prend déjà des mesures car le cyanure est une substance contrôlée de type trois, la variété la plus dangereuse.
La 16e victime de la tueuse en série pourrait être encore un policier. Ce soupçon découle du fait que l’officier a eu une réunion avec Sararat « Am » Rangsiwuthaporn, peu de temps avant de mourir d’une crise cardiaque.
Sararat est liée à 15 victimes, dont 14 ont perdu la vie et un nombre important étaient soit des policiers eux-mêmes, soit proches des forces de police.
Deux policiers ont été victimes du poison de Sararat, peu de temps après lui avoir prêté de l’argent ou investi dans ses entreprises. Le policier anonyme, soupçonné d’être la 16e victime, est décédé en novembre 2020 des suites d’une crise cardiaque soudaine. Les amis et les membres de la famille ont eu des soupçons au moment de sa mort, car son apparence physique après son décès semblait inhabituelle par rapport aux cas typiques de crise cardiaque.
Selon un parent, l’officier décédé avait déjà pris sa retraite lorsqu’il a rencontré Sararat la veille de sa disparition prématurée. Ils s’étaient donné rendez-vous dans un restaurant pour discuter d’une éventuelle entreprise immobilière. Le policier était en bonne santé et subissait des contrôles réguliers.
De plus, le parent a révélé qu’une autre victime potentielle, Kantima « Pla » Paesa-ard, une amie de Sararat qui résidait dans la même province de Phetchaburi, a échappé de peu à une tentative de meurtre au cours de la même semaine. Kantima a été incitée à consommer une herbe mélangée à du cyanure mais a survécu.
Par ailleurs, l’avocate de Sararat, Thannicha « Patch » Ek-suwannawat, est accusée par la police d’avoir dissimulé des preuves et a été convoquée pour un interrogatoire. Cependant, l’avocate n’a pas répondu à la convocation. Les autorités ont émis une deuxième convocation. Si elle ne se présente pas, un mandat d’arrêt suivra.
