
Le tribunal pénal de Ratchadapisek a refusé le 8 mai d’accorder au chef de facto du Pheu Thai, Thaksin Shinawatra, la permission de se rendre au Qatar où il aurait (peut-être) eu l’occasion de rencontrer le président américain Donald Trump, a déclaré Amarin TV.
Thaksin était accompagné du ministre des Affaires étrangères Maris Sangiampongsa pour l’audience concernant sa demande de quitter le pays. Il doit à chaque fois demander une « permission de sortie » en raison d’un procès intenté contre lui pour ses déclarations verbales faites à l’étranger en violation présumée de la loi draconienne sur le crime de lèse-majesté (la 112).
Cependant, la cour a refusé la demande de Thaksin de quitter le pays pour accepter l’invitation de l’émir du Qatar, Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Le tribunal considère qu’il s’agit d’un voyage personnel, car il n’y avait pas de date claire pour une rencontre avec Trump. Il ne s’agissait que de souhait, voire de fantasme.
L’enquête du tribunal a révélé que Thaksin avait reçu une invitation par courrier électronique du palais de Lusail au Qatar pour assister à un dîner en l’honneur du président américain.
Il s’agit d’une invitation personnelle et non d’une invitation de Thaksin en sa qualité de conseiller du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, qui est le président de l’ASEAN cette année.
Il n’y a pas non plus de détails sur la visite. Thaksin que, si le président américain assistait à la fête, il aurait eu l’occasion de s’entretenir avec lui et son équipe économique. Il est peu probable que Trump ait déjà entendu parler de Thaksin et encore moins envisageable qu’il ait justement envie de bavarder avec lui.
De plus, ce voyage est également proche du procès de la Cour suprême sur cette affaire.
Enfin, l’avenir judiciaire de Thaksin s’assombrit, car l’affaire de sa « fausse maladie » refait surface. Elle lui a permis de séjourner à l’hôpital de la police en 2023. Lire l’article suivant.