La disparition tragique d’un abbé vénéré provoque une onde de choc d’autant que son corps a été retrouvé brûlé au point que seul le haut de son torse restait identifiable.
L’abbé, Luang Pu Poon Thitapunyo, 75 ans, du Wat Pa Kesem Suk dans la province de Phetchabun, a été découvert dans une zone boisée derrière le temple.
Depuis, la police rassemble les preuves. La police a transporté la dépouille à l’hôpital de Phetchabun pour une autopsie afin de déterminer la cause exacte du décès.
Des experts ont inspecté le site pour rassembler des preuves, notamment les effets personnels de l’abbé.
Les enquêteurs ont découvert des parties carbonisées du corps humain, en particulier les membres inférieurs, ainsi que des bobines de fil dans des pneus brûlés, qui ont été envoyées pour des tests ADN.
Le commandant de la police provinciale, le général Saranay Kongmueang, a déclaré que les premiers résultats de l’autopsie ont révélé de la suie dans les poumons et la trachée, indiquant que Luang Pu Poon était en vie lorsque l’incendie s’est déclaré. Il a donc brûlé vif.
Cependant, les circonstances exactes ayant conduit à sa mort font toujours l’objet d’une enquête. Le major-général Saranay a confirmé qu’il n’y avait aucun coup de couteau, de blessures par balle ou d’agression physique sur le corps.
Malgré les interrogatoires de personnes proches de Luang Pu Poon, aucun suspect n’a été identifié. La police n’a exclu aucune possibilité et attend de nouveaux résultats médico-légaux, sous sept jours.
Les disciples de l’abbé ont récupéré son corps, après l’autopsie, pour mener des rites religieux. Les villageois et les moines se sont réunis pour préparer le site de crémation, avec l’intention d’organiser la cérémonie le 7 mars.
Les médias en thaï parlent du saint homme comme d’un développeur de la communauté. Il était un fervent défenseur de la forêt communautaire et avait fait planter de nombreux arbres sur le terrain du temple.
D’ailleurs, Le lieu du drame est cette forêt communautaire de plusieurs dizaines de rai à environ 150 mètres de la salle de prêche, au-dessous de laquelle se trouvait le logement de l’abbé qui n’a pas été vandalisé.
Chaque matin un villageois (le village est à 2 km du temple) venait prendre l’abbé en tricycle pour l’emmener mendier sa nourriture. Mais hier, point d’abbé. Les villageois eurent peu qu’il se soit évanoui lors d’une promenade et ont commencé à le chercher. C’est ainsi qu’ils ont fait la funeste découverte.
Les villageois sont persuadés qu’il s’agit d’un meurtre. L’accident et le suicide sont peu probables en raison de la présence de pneus et de fils brûlés. Par ailleurs des traces semblent indiquer que l’abbé a été traîné de la zone des toilettes jusqu’à l’endroit où il a été découvert consumé.
Quant au mobile personne n’en sait rien. Le vol ? Mais le vol de quoi ?
Les proches ont révélé que l’abbé ne quittait jamais le temple mais que des moines venant d’ailleurs y séjournaient. Pas très longtemps en raison de la stricte discipline du temple. Cependant l’abbé était vénéré par les villageois. Selon eux, quiconque en difficulté pouvait venir lui demander de l’aide. Il était heureux de l’aider.
Les villageois, malheureux, cherchent des coupables et affirment qu’un grand nombre d’adolescents se rassemblent pour prendre des méthamphétamines, dans le coin, ce qui n’est ni une preuve ni même un indice.