Un lion détenu illégalement par un influenceur thaïlandais a semé la panique dans le district de Bo Phloi, à Kanchanaburi. L’animal, échappé de son enclos privé, a attaqué un garçon de 11 ans et un homme de 43 ans. L’enfant, grièvement blessé à la hanche, est hospitalisé. L’adulte, légèrement touché à la jambe, a reçu quatre points de suture et a pu regagner son domicile.
Le lion a été capturé dans la soirée par son propriétaire, Parinya Parkpoom, connu sur les réseaux sociaux pour ses vidéos mettant en scène des félins élevés à domicile. Il est suivi par des centaines de milliers d’abonnés sur Facebook, Instagram, YouTube et TikTok.
Mais cette fois, la mise en scène a tourné au drame. Les autorités ont immédiatement réagi : le Département des parcs nationaux, de la faune et de la flore a confirmé que l’incident constitue une violation de la loi sur la préservation de la faune sauvage (article 15), qui interdit de laisser s’échapper des espèces protégées. Parinya risque jusqu’à six mois de prison et 50 000 bahts d’amende.
Un témoin a révélé que c’était la troisième fois que le lion s’échappait depuis une année qu’il était détenu dans cette résidence, entourée de magasins et de maisons.
Le vice-Premier ministre et ministre des Ressources naturelles, Suchart Chomklin, a ordonné la saisie de l’animal et son transfert vers un centre spécialisé. Le Bueng Chawak Wildlife Management Development Center, situé à Suphanburi, a déjà préparé un espace pour accueillir le lion. Parinya devra assumer tous les frais liés à son hébergement et à sa nourriture.
Les autorités insistent sur la nécessité d’appliquer la loi avec rigueur pour éviter de nouveaux incidents. Elles rappellent à tous les propriétaires d’animaux dangereux qu’ils ont une responsabilité légale et morale envers la communauté.
Ce fait divers relance le débat sur la détention d’animaux sauvages à des fins de divertissement en Thaïlande, où les réseaux sociaux jouent un rôle croissant dans la banalisation de pratiques risquées. Tandis que les victimes se rétablissent, le lion, lui, ne retournera pas dans son enclos privé.
