La police thaïlandaise a arrêté un Ouzbek à l’aéroport de Suvarnabhumi alors qu’il s’apprêtait à fuir en raison de son implication dans la prostitution à Pattaya.
Des policiers de la division de lutte contre la traite des personnes et le consul d’Ouzbékistan, Nuriddin Mamatkulov, ont tenu une conférence de presse le 7 juillet, pour révéler les détails de l’arrestation de Navruzbek un Ouzbek de 32 ans.
Les agents ont révélé avoir reçu une plainte de deux ONG, NightLight et Operation Underground Railroad (OUR), concernant la prostitution à Pattaya. Les organisations ont relayé le témoignage d’une victime ouzbèke qui leur a dit qu’elle avait été amenée à travailler dans un bordel près de la rue piétonne. Pattaya, où, d’après la police, il n’y a pas de prostitution.
Selon la victime, un gang Ouzbek attire des femmes en leur offrant un poste de seconde de cuisine à Pattaya. Le gang affirme qu’il couvre à l’avance les frais de transport et de visa et promet des salaires élevés plus un logement gratuit.
Chaque femme doit s’occuper sexuellement d’au moins quatre clients par jour et doit travailler de 18h à 6h du matin toutes les nuits. Elles ne recevaient qu’un seul repas par jour et pas un sou pour leurs services. Tous les revenus allaient aux employeurs – proxénètes. Le fait de ne pas atteindre ses objectifs financiers entraînait des punitions contre les prostituées malgré elles. Ainsi, on pouvait les priver de nourriture.
Les victimes étaient retenues captives dans le bordel. Les employeurs disaient que chaque femme leur devait 5 000 USD (176 000 thb) pour leurs frais de voyage et leur visa. Elles devaient payer la totalité de la dette en se prostituant pour racheter leur liberté.
Les proxénètes étaient sur le point de transférer la femme qui a témoigné avec d’autres à Bahreïn, mais elle a réussi à s’échapper et demander l’aide d’une ONG.
Suite à une enquête policière, trois suspects ont été identifiés. Le chef du gang, une femme ouzbèke de 42 ans, Samrat, un homme ouzbek de 22 ans, Diloromkhon, qui était chargé d’attirer les victimes dans ce travail, et un homme ouzbek chargé de trouver des clients, nommé Navruzbek, celui qui a été arrêté à l’aéroport.
Samrat et Diloromkhon ont réussi à éviter l’arrestation et ont fui le pays avec 17 femmes sous leur contrôle. On ne sait pas si le gang a été prévenu à temps.
Navruzbek a nié toutes les accusations mais a reconnu qu’il connaissait Samrat. Il a insisté sur le fait que leur lien découlait uniquement de leur nationalité commune et non d’une quelconque implication dans des activités illégales.
Actuellement, Navruzbek reste en garde à vue dans l’attente d’une enquête plus approfondie.
