
Le satellite météorologique japonais Himawari sera essentiel dans un projet qui commencera bientôt pour combattre la pollution atmosphérique en Thaïlande. L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) collaborera avec le gouvernement thaïlandais afin de diminuer les niveaux de polluants PM 2,5.
Les niveaux de pollution en Thaïlande dépassent souvent les limites autorisées, en particulier pendant la saison sèche, lorsque des incendies de forêt -parfois criminels- éclatent et que les agriculteurs brûlent les déchets de canne à sucre en plein air entre fin janvier et avril.
Une séance d’information sur le projet s’est tenue la semaine dernière lors d’une foire commerciale internationale près de Bangkok. Les spécialistes s’inquiètent de l’impact de la pollution sur la santé et sur l’industrie du tourisme, un secteur crucial de l’économie nationale.
Le nouveau projet utilisera les données d’observation en temps réel du satellite Himawari pour localiser précisément les incendies à ciel ouvert et les feux de forêt. Ces informations permettront aux autorités thaïlandaises de détecter rapidement les incendies et de prendre des mesures pour éviter qu’ils ne se propagent. Elles serviront aussi à donner des consignes aux agriculteurs afin de diminuer les brûlages à l’air libre.
Suzuki Kazuya, responsable de l’agence JICA en Thaïlande, a souligné l’engagement du gouvernement thaïlandais à lutter contre la pollution atmosphérique. Il a également mis en évidence le rôle du Japon, grâce à son expérience et à sa technologie de pointe, dans l’aide apportée à la Thaïlande dans cette démarche.
Par ailleurs, huit agences gouvernementales thaïlandaises ont signé, le 6 novembre, un accord de coopération avec l’Allemagne qui vise à intégrer des secteurs clés de l’économie thaïlandaise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre des objectifs climatiques ambitieux.
Le cœur de cette coopération repose sur le concept de « couplage sectoriel », une stratégie innovante qui relie plusieurs secteurs pour une gestion plus efficace de l’énergie et des ressources. Concrètement, ce modèle consiste à connecter l’approvisionnement et la consommation d’énergie dans différents secteurs, tels que les transports, l’agriculture, et l’industrie, afin de maximiser l’usage des énergies renouvelables et limiter les émissions de CO₂.