Une équipe de chercheurs de l’Université de technologie King Mongkut de Thonburi (KMUTT) a développé une technique permettant de transformer deux types de déchets alimentaires en un combustible comparable au charbon de mauvaise qualité, selon les médias thaïlandais.
Plus précisément, cette technique permet de convertir les restes de pain, de légumes et les écorces de fruits en un « biochar », un produit similaire au charbon de bois, mais sans pétrole. Le biochar est fabriqué en chauffant de la biomasse.
Le Dr Trairat Muangthong-on, chef de l’équipe, a souligné que cette méthode pourrait réduire les coûts d’élimination des déchets alimentaires tout en produisant un carburant peu coûteux pour les industries.
Cette avancée pourrait également être adoptée par les agences gouvernementales dans leurs efforts en faveur du développement durable.
Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, en 2019, il y avait plus de 931 millions de tonnes de déchets alimentaires dans le monde. Le département thaïlandais de contrôle de la pollution a révélé qu’en 2022, le pays comptait 9,68 millions de tonnes de déchets alimentaires.
L’équipe du Dr Trairat Muangthong-on prévoit d’étudier comment transformer d’autres types de déchets alimentaires en biochar et d’appliquer cette technique aux déchets provenant des usines de fabrication de sucre à partir de la canne à sucre et des usines d’aliments pour animaux.
Selon certaines sources scientifiques, le biochar ne doit pas être considéré comme un combustible mais comme un intrant pour augmenter la qualité des sols. Il est également utilisé dans la lutte contre le réchauffement climatique comme solution pour conserver le carbone atmosphérique dans les sols.
Le biochar se différencie du charbon de bois par sa composition car il ne contient pas de HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques, polluant). Il se différencie aussi du charbon de bois par son utilisation (comme intrant plutôt que comme combustible) et donc par son impact environnemental car il est non polluant.
