Trois corps, ceux d’un mari, d’une femme et d’un enfant, ont été retrouvés dans un local loué où la famille vendait du somtum (salade épicée), au marché d’Inthon, à Ban Klang, en ville de Lamphun. La découverte des corps a été faire mardi. La police enquête. Des voisins ont déclaré avoir vu des agents de recouvrement des usuriers visiter les lieux.
La police estime que les trois personnes étaient mortes depuis quatre à cinq jours. Les voisins ne l’ont remarqué qu’à cause de la puanteur.
M. Somrak, 48 ans, Mme Onnatcha, 49 ans, épouse de M. Somrak et leur fils de 13 ans on été retrouvés morts dans leur lit. A proximité, se trouvait un poêle à charbon de bois qui aurait pu causer la mort. Aucun signe de lutte n’a été constaté. Les corps ont donc été transportés à l’hôpital pour déterminer la cause du décès.
Le colonel Pacharaphon Wongrajit, de la police provinciale de Lamphunpense considère qu’il s’agit d’un suicide collectif. En effet, les policiers ont trouvé une lettre que l’on pense avoir été écrite par le père. Le cœur du problème concerne un souci financier insoluble.
En s’enquérant auprès de connaissances et d’amis, il a été rapporté que le défunt avait loué un local et ouvert un stand de Somtam depuis un an. Il avait sans doute emprunté à des usuriers. Selon les proches, les usuriers facturaient 20 % par jour et venaient régulièrement récupérer l’argent. Ce taux exorbitant est possible pour de petites sommes sur une courte durée. Bien sûr la « petite somme » grandit et la « courte durée » s’allonge.
Un jour le jeune garçon a fermé la porte et la famille n’a plus été vue. Puis le propriétaire du local et les voisins ont remarqué une odeur inhabituelle et ont découvert que les trois personnes étaient décédées.
La police est en train de recueillir des preuves sur les lieux, d’interviewer des témoins oculaires et d’attendre les résultats de l’autopsie. La « lettre de suicide » affirme que le passage à l’acte est lié aux usuriers mais cela doit être prouvé.
Le gouvernement a lancé une opération pour aider les endettés auprès des usuriers à sortir de cet « esclavage moderne » (Srettha dixit).
Depuis le lancement du programme, plus de 82 000 personnes se sont faites connaître. Selon Suttipong Juljarern, du ministère de l’Intérieur, elles totalisaient 4,3 milliards de bahts de dettes.
Ceux qui souhaitent rejoindre le programme ont jusqu’au 29 février pour s’inscrire.
On imagine que les usuriers vont multiplier les pressions dans les semaines qui viennent.
