L’école Wat Dan Samrong, à côté de la station BTS Samrong, à Samut Prakan (limite de Bangkok) a créé un comité pour enquêter sur une affaire dans laquelle une enseignante a puni 36 élèves âgés de 7 à 8 ans en leur perçant les lèvres avec la même épingle de sûreté.
Un enfant avait craché un chewing-gum sur le sol de la classe.
L’incident s’est produit jeudi matin lorsqu’une enseignante de 27 ans d’une classe de 2e année (CE1) a marché sur le bonbon. L’enseignante a demandé aux élèves qui avait craché le chewing-gum, mais personne n’a avoué.
Elle a demandé de l’aide à une autre enseignante de 50 ans, peut-être connue pour ses instincts sadiques. L’enseignante plus âgée a utilisé la pointe d’une épingle de sûreté pour percer la lèvre intérieure de chaque élève de la classe, soit 37 enfants de 7 ans.
L’un des parents d’élèves a porté plainte vendredi auprès de la police locale contre les deux enseignantes. D’autres parents ont également demandé à l’école d’assumer ses responsabilités et ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l’épingle aurait pu infecter leurs enfants, soit que l’épingle aurait pu être souillée au départ, soit que l’un des enfants auraient pu contaminer les autres.
Donc certains parents ne se soucient ni de la douleur ni de l’humiliation mais de la santé. La majorité des parents ne se soucient de rien.
Ce genre d’incident survient tous les jours dans des classes mais personne ne le sait car les parents ne portent pas plainte. On peut penser que cette dame n’en était pas à son premier forfait.
Le directeur de l’école a suspendu les deux enseignantes de leur poste après qu’elles ont reconnu leurs actes. L’école a formé un comité pour enquêter sur la question. Il remettra un rapport au bureau régional du service éducatif primaire de Samut Prakan pour que celui-ci décide d’une sanction officielle.
Créer un comité est un moyen pour enterrer une affaire.
L’enseignante de 50 ans s’est excusée et a déclaré qu’elle souhaitait apprendre aux élèves à être responsables. Elle leur apprend surtout la violence et l’arbitraire.
Elle a dit que l’épingle de sécurité était neuve.
La police portera plainte contre les deux enseignantes après avoir interrogé tous les élèves.
Plus inquiétante est la réaction des autorités éducatives nationales. Thee Pawangkanan, secrétaire générale de la Commission de l’éducation de base, a déclaré qu’il était nécessaire d’examiner l’intention derrière l’action. S’il s’avère que l’enseignante a eu des intentions inappropriées, elle s’exposera à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. Cependant, si ses intentions étaient jugées bonnes, elle devrait suivre une reconversion.
Ainsi, les autorités de l’éducation (le ministre est un policier membre de Bumjaithai, parti qui a travaillé dans le gouvernement militaire) ne condamnent pas par principe une enseignante tortionnaire si elle peut justifier son sadisme.
Comme l’affaire d’Aran dans la police, l’affaire de Samut Prakan dans l’éducation montre que rien ne change dans ces deux domaines.
