
Selon le Grand journaliste, Pravit Rojanaphruk, l’âge de départ à la retraite en Thaïlande est un sujet que le gouvernement ne peut ignorer, car de nombreux pays l’ont déjà relevé au-delà de 60 ans. Selon le département des Personnes âgées que personne n’écoute environ 30 % de la population thaïlandaise a déjà dépassé ces 60 ans et la vague grise grandit rapidement. Au Japon, l’âge de la retraite est de 65 ans. À Singapour, il est de 63 ans et sera porté à 69 ans dans deux ans. Au Royaume-Uni, 66 ans. Il est temps pour la Thaïlande de relever l’âge minimum de la retraite tant dans le secteur public que privé.
Toujours selon Pravit, Des incitations fiscales peuvent être accordées au secteur privé et le gouvernement peut également encourager les entreprises qui emploient des personnes de plus de 60 ans, voire de 70 ans, et leur assurent un niveau de revenu décent, quoique modeste au lieu qu’ils attendent que l’État en faillite verse des allocations qu’il ne pourra plus se permettre.
Le Premier ministre Srettha Thavisin a 62 ans et ne veut pas dételer. On aura la pudeur de ne pas rappeler l’âge du général Prawit Wongsuwan ou Thaksin Shinawatra. Bon, faisons le quand-même : 78 et 74 ans.
Hélas, de nombreux Thaïlandais de plus de 60 ans ne sont plus employables. Cela constitue non seulement un fardeau pour l’économie, mais également un gaspillage de main-d’œuvre expérimentée.
Varawut Silpa-archa, ministre du Développement social, alerte aussi quand il évoque La crise démographique comme une « bombe à retardement invisible » qui nécessite une intervention urgente du gouvernement dont il fait partie mais qui ne fait rien.
Varawut s’est exprimé lors du forum organisé par le Conseil de la presse de Thaïlande le 4 juillet. « Les problèmes environnementaux sont visibles, mais cette crise démographique est une bombe à retardement invisible. Si elle n’est pas résolue, cela posera des problèmes dans les 10 prochaines années. Aucune mesure unique ne peut les résoudre; une collaboration entre divers secteurs est nécessaire.
« La population thaïlandaise a diminué d’environ 500 000 habitants au cours des quatre dernières années. D’ici 20 à 25 ans, la population passera de 66 millions à 58 millions. Si rien n’est fait, d’ici 50 à 60 ans, ce chiffre tombera à seulement 33 millions. » On notera que ces chiffres ne sont pas nouveaux, nos lecteurs savent cela depuis bien longtemps et donc mieux que le gouvernement qui s’en lave les mains.
Varawut a souligné le devoir du gouvernement de résoudre ces problèmes en se demandant pourquoi les gens ne veulent plus avoir d’enfants. On le sait : pas de crèche, pas d’allocation décente, pas d’école digne, pas d’activité culturelle et sportive, pas d’infrastructure adaptée aux enfants, plus de transport gratuit pour eux (comme avant Prayut), pas de logement assez vaste pour des familles en immeuble, etc.
Le ministre a présenté un plan baptisé « 5×5 Inversons la tendance » pour s’attaquer à ce problème. Le plan vise à responsabiliser les personnes en âge de travailler et à les préparer à la retraite en améliorant leur gestion financière. Il vise également à autonomiser les personnes âgées grâce à de meilleurs soins de santé, un engagement social actif et une formation technologique.
Les personnes handicapées se verraient offrir des opportunités en se concentrant sur l’autonomie plutôt que sur la sympathie. Leurs compétences seront renforcées pour créer une société inclusive. Le plan devrait créer un écosystème qui garantit l’accès à l’éducation et aux transports , résout les problèmes de drogue et protège l’environnement.
Varawut a également créé le Centre de gestion des urgences de sécurité humaine relevant du ministère, accessible via le n° 1300. Le centre, officiellement lancé début 2024, traite entre 12 000 et 18 000 appels par mois, dont plus de la moitié concernent des problèmes familiaux et des violences domestiques.
« La famille est la plus petite unité de la communauté et de la société thaïlandaise, mais elle constitue le point de départ pour construire une société forte. » a-t-il conclu son prêche dans le désert.
Par ailleurs et comme en écho, Le Bureau de politique fiscale (FPO) a averti que le Fonds de sécurité sociale (SSF) pourrait être insuffisant pour payer les pensions de retraite (entre autres dépenses) à long terme.